N'ayant hélas pas réussi à venir à bout de L'Education sentimentale (j'ai tout de même tenu 250 pages), je me suis rabattue sur une valeur sûre, un des rares recueils de nouvelles de Maupassant que je n'avais pas encore lu. En effet, Maupassant est l'un de mes auteurs favoris; si bien qu'il y a deux ans, j'avais même fait une "cure Maupassant", lisant cinq de ses ouvrages en deux semaines... Je reviens donc à mes premières amours avec ce livre que j'ai lu, une fois n'est pas cotume, en version numérique.
Titre: La Maison Tellier
Auteur: Guy de Maupassant
Genre: nouvelle (recueil)
Ecole: réaliste
Date de publication: 1881
Pays: France
Présentation
Le recueil regroupe huit nouvelles: La Maison Tellier, Sur l'eau, Histoire d'une fille de ferme, Une partie de campagne, En famille, Au printemps, Le Papa de Simon, La Femme de Paul. Les thèmes de ces nouvelles se rejoignent souvent: ils vont du voyage des pensionnaires d'une maison close à la Première Communion de la nièce de leur patronne, aux histoires de coeur de paysannes normandes, ou de l'héritage reçu par un fonctionnaire parisien à la mort de sa mère aux histoires du petit monde des cannotiers de la Seine. Les thèmes traités sont donc plutôt des thèmes récurrents de l'univers de Maupassant.
Mon avis
Malgré la similitude des thèmes abordés, chacune de ces nouvelles est différente. En effet, Maupassant a le don de brosser en quelques traits le portrait fidèle, tant physique que moral, d'un personnage, si bien que les différents protagonistes de ces nouvelles pourraient presque se transformer en personnages de roman. De plus, la chute finale toujours innattendue et surprenante de ces nouvelles crée chez le lecteur un effet de surprise admirable, tout en le laissant sur sa faim sans que cela soit gênant, ce qui est le propre d'une nouvelle réussie.
Il me semble également que l'ironie voire le polémisme de Maupassant caractérisent ces nouvelles. Par exemple, la venue de prostituées à une première communion, celles-ci étant citées en exemple par le curé qui se méprend sur leur état, est une situation surprenante qui prête à sourire. L'ironie de Maupassant est selon moi protéiforme: de plaisante, elle devenir funèbre quand le héros d'une de ces nouvelles, incompris par sa maîtresse dont le carctère ne lui correspond absolument pas et dont il est cependant éperdument amoureux, se suicide à la fin de la nouvelle, voire polémique dans une charge contre l'hypocrisie et l'esprit petit-bourgeois du XIXème siècle.
Enfin, ce qui fait le plaisir de la lecture de Maupassant, c'est que, non content d'être un narrateur hors pair, celui-ci manie avec virtuosité la description, dans laquelle se ressent l'influence des impressionistes avec l'évocation des couleurs. Le narrateur de ces récits excelle donc dans la création d'atmosphères.
Qui plus est, on l'aura compris, le livre est court et facile à lire comme la plupart des recueils de nouvelles (enfin, pas tous cependant...). Pour toutes ces raisons, j'ai adoré ce recueil.
Le livre est tombé dans le domaine public et est gratuit sur iBooks, Google play et Kindle store. Vous n'avez donc aucune excuse pour ne pas en commencer la lecture dès maintenant !
Mon verdict
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