Oui, oui cela fait deux semaines que je n'ai pas posté... Je m'excuse platement... Je dois dire à ma décharge que le travail scolaire a été intense ces derniers jours, et que j'ai été complètement absorbée par la répétition d'une pièce de théâtre que j'ai jouée pour la première fois hier. Autant dire que je n'ai eu le temps ni de lire ni d'écrire des articles.
HUM HUM. Rentrons dans le vif du sujet. J'ai quand même trouvé le temps de lire un autre ouvrage d'Henri Troyat. La Fiancée de l'Ogre m'avait plu, alors j'ai essayé Les Semailles et les Moissons, premier tome d'une suite romanesque de cinq volumes.
Titre: Les Semailles et les Moissons
Auteur: Henri Troyat
Date de publication: 1953
Genre: roman
Pays: France
Résumé
Amélie Aubernat est une jeune fille Corrézienne, qui vit au début du XXème siècle avec son père Jérôme, forgeron, et sa mère Maria, qui tient un bazar-épicerie, ainsi que son petit frère Denis. Très mûre, mais réservée, c'est elle qui joue dans la famille un rôle de conciliatrice entre sa mère, à la poigne de fer et au caractère bien trempé, et son père, complètement dépassé par les sautes d'humeur de sa femme qu'il adore et craint. Lorsque, à l'étonnement de ses parents et surtout d'elle même, elle se fiance à Jean Eyrolles, riche fils du propriétaire de la scierie, et que sa mère vient à mourir, sa vie sentimentale et affective se complique...
Mon avis
Henri Troyat nous livre, comme dans La fiancée de l'Ogre, des portraits de femmes tout à fait justes, et l'atmosphère d'un petit village de province au début du XXème siècle est bien rendue. De plus, l'identification aux personnages est abordable et leur réactions aisément compréhensibles. Le livre est également plutôt facile à lire.
Cependant, le principal reproche que je lui ferais est une certaine monotonie. En effet, même dans l'évolution psychologique des personnages, il ne se passe à vrai dire pas grand-chose dans le récit, c'est pourquoi il ne m'a pas particulièrement passionnée. La partie du roman sur la Première Guerre mondiale ne m'a pas semblé très originale. Le titre m'a aussi déçue: avec Les Semailles et les Moissons, je m'attendais à une évocation du monde paysan du début du XXème siècle, qui m'aurait beaucoup plu. Or, il n'est pas fait dans tout le livre une allusion au travail de la terre, ne serait-ce que la mention de personnages, même secondaires, qui le pratiquent, chose étonnante dans un village rural de Corrèze ! Une autre chose m'a un peu énervée: c'est le principe de ces grandes suites romanesques qui, après 300 pages pendant lesquelles l'action a avancé, voient la fin du premier tome sans aucune espèce de conclusion, si partielle soit elle. Je me sens donc en quelque sorte "obligée" de lire le second tome pour ne pas rester sur ma faim, même si je n'ai pas été enthousiasmée par le premier. C'est une impression que je n'ai pas ressenti en lisant la série des Jalna de Mazo de la Roche, dont les tomes peuvent parfaitement se lire de façon indépendante.
Mon avis est donc mitigé... Certains passages et descriptions m'ont plu, mais globalement ce livre ne m'a pas passionnée.
Verdict
2,5/5 juste mais monotone
Lien vers mon article sur un autre livre d'Henri Troyat, La Fiancée de l'Ogre
Blog sur les classiques de la littérature, comportant des articles en anglais et des critiques de films, réalisé par une adolescente
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samedi 29 mars 2014
lundi 10 mars 2014
Henri Troyat- La Fiancée de l'Ogre
Voici enfin l'article promis sur ce livre d'Henri Troyat. Comme je suis fascinée par la Russie, son univers m'a bien plu...
Titre: La fiancée de l'Ogre
Auteur: Henri Troyat
Date de parution: 2004
Genre: roman- mémoires apocryphes
Pays: France- Russie
Résumé
En 1809, après l'entrevue d'Erfurt où le tsar Alexandre Ier, bon gré mal gré, a assuré Napoléon de sa fidélité, la grande-duchesse Anna Pavlovna, fille du tsar précédent Paul Ier et soeur cadette d'Alexandre Ier, commence son journal, dans lequel elle raconte ses peines de coeur, assez particulières, il faut l'avouer. En effet, pour consolider cette alliance, Napoléon, après avoir divorcé de Joséphine, demande sa main. La jeune fille ne sait trop que penser: Napoléon n'a pas de sang royal, il a été l'ennemi de la Russie pendant plusieurs années, il est catholique mais surtout, il a vint-cinq ans de plus qu'elle. Cependant, attirée par la France et le destin hors du commun de son fiancé potentiel, Anna se prend à désirer de plus en plus ce mariage, et développe pour Napoléon, qu'elle n'a pourtant jamais vu, un attachement profond bien que secret, qu'elle n'ose confier qu'à son journal , et rêve de convertir Bonaparte à la cause de l'amitié franco-russe. Malgré ses timides tentatives pour influencer les décisions impériales, sa mère, l'impératrice douairière, et son frère le tsar opposent un refus à l'empereur des Français. Désespérée, Anna lui gardera cet attachement fidèle jusqu'aux heures heures sombres de Sainte-Hélène.
Mon avis
J'ai plutôt bien aimé ce livre. En effet, l'identification au personnage principal de la grande-duchesse est très facile, ses réactions et sentiments sont ceux de toute jeune fille un peu rêveuse. Cette sorte d'amour irraisonné qu'elle développe pour un homme qu'elle n'a jamais vu est tout à fait intéressant. Elle donne libre cours à son imagination et à ses rêves, et a souvent des pensées contraires à celles de son entourage, mais, timide et effacée, elle n'a pas vraiment le courage ou la folie de faire en sorte qu'ils deviennent réalité. Peut-être est-ce mieux pour elle d'ailleurs... En cela, cette héroïne est tout à fait ordinaire. De plus, devenue plus mûre à l'âge de femme, elle a un regard parfaitement compréhensible sur ses rêves d'autrefois: loin de les regretter ou de les entretenir encore d'une façon maladive, elle réussit à les assumer tout en ayant compris leur extravagance et se satisfaisant enfin de son sort. L'empathie pour ce personnage est également très forte, on ne peut rester coi devant cette jeune fille de quinze ans, à peine sortie de l'enfance, dont on dispose comme d'un objet sans se préoccuper des ses desideratas.
Ses positions plutôt pacifistes et ses réflexions sur la guerre sont à mon avis intéressantes. Le livre n'est pas non plus sans présenter tout un aspect historique, le Congrès de Vienne, à l'origine des frontières européennes du XIX è et la fin des conquêtes de Napoléon sont présentés du point de vue d'une Russe francophile, ce qui est assez original.
J'ai trouvé ce livre, qui met en valeur l'importance du rêve, très réaliste, agréable et facile à lire, je le recommande donc à tous ceux qui aiment la Russie, l'Histoire et l'analyse psychologique, malgré une fin que j'ai trouvée un peu rapide.
Mon verdict
4/5 , vraisemblable et agréable à lire.
Je vous dis donc " До свидания" ou "au revoir" en russe !
Titre: La fiancée de l'Ogre
Auteur: Henri Troyat
Date de parution: 2004
Genre: roman- mémoires apocryphes
Pays: France- Russie
Résumé
En 1809, après l'entrevue d'Erfurt où le tsar Alexandre Ier, bon gré mal gré, a assuré Napoléon de sa fidélité, la grande-duchesse Anna Pavlovna, fille du tsar précédent Paul Ier et soeur cadette d'Alexandre Ier, commence son journal, dans lequel elle raconte ses peines de coeur, assez particulières, il faut l'avouer. En effet, pour consolider cette alliance, Napoléon, après avoir divorcé de Joséphine, demande sa main. La jeune fille ne sait trop que penser: Napoléon n'a pas de sang royal, il a été l'ennemi de la Russie pendant plusieurs années, il est catholique mais surtout, il a vint-cinq ans de plus qu'elle. Cependant, attirée par la France et le destin hors du commun de son fiancé potentiel, Anna se prend à désirer de plus en plus ce mariage, et développe pour Napoléon, qu'elle n'a pourtant jamais vu, un attachement profond bien que secret, qu'elle n'ose confier qu'à son journal , et rêve de convertir Bonaparte à la cause de l'amitié franco-russe. Malgré ses timides tentatives pour influencer les décisions impériales, sa mère, l'impératrice douairière, et son frère le tsar opposent un refus à l'empereur des Français. Désespérée, Anna lui gardera cet attachement fidèle jusqu'aux heures heures sombres de Sainte-Hélène.
Mon avis
J'ai plutôt bien aimé ce livre. En effet, l'identification au personnage principal de la grande-duchesse est très facile, ses réactions et sentiments sont ceux de toute jeune fille un peu rêveuse. Cette sorte d'amour irraisonné qu'elle développe pour un homme qu'elle n'a jamais vu est tout à fait intéressant. Elle donne libre cours à son imagination et à ses rêves, et a souvent des pensées contraires à celles de son entourage, mais, timide et effacée, elle n'a pas vraiment le courage ou la folie de faire en sorte qu'ils deviennent réalité. Peut-être est-ce mieux pour elle d'ailleurs... En cela, cette héroïne est tout à fait ordinaire. De plus, devenue plus mûre à l'âge de femme, elle a un regard parfaitement compréhensible sur ses rêves d'autrefois: loin de les regretter ou de les entretenir encore d'une façon maladive, elle réussit à les assumer tout en ayant compris leur extravagance et se satisfaisant enfin de son sort. L'empathie pour ce personnage est également très forte, on ne peut rester coi devant cette jeune fille de quinze ans, à peine sortie de l'enfance, dont on dispose comme d'un objet sans se préoccuper des ses desideratas.
Ses positions plutôt pacifistes et ses réflexions sur la guerre sont à mon avis intéressantes. Le livre n'est pas non plus sans présenter tout un aspect historique, le Congrès de Vienne, à l'origine des frontières européennes du XIX è et la fin des conquêtes de Napoléon sont présentés du point de vue d'une Russe francophile, ce qui est assez original.
J'ai trouvé ce livre, qui met en valeur l'importance du rêve, très réaliste, agréable et facile à lire, je le recommande donc à tous ceux qui aiment la Russie, l'Histoire et l'analyse psychologique, malgré une fin que j'ai trouvée un peu rapide.
Mon verdict
4/5 , vraisemblable et agréable à lire.
Je vous dis donc " До свидания" ou "au revoir" en russe !
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