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samedi 11 juillet 2015

Simon Montefiore - Sashenka

   Peut-être connaissez-vous ma passion pour la Russie...c'est pour elle que je me suis plongée dans cet énorme pavé de 600 pages !

Titre: Sashenka
Auteur: Simon Montefiore
Genre: roman historique
Date de publication: 2010
Pays: Royaume-Uni

Résumé
   Sashenka a dix-sept ans dans le Saint-Pétersbourg de Nicolas II et Raspoutine, en 1917. Fille d'un industriel juif devenu richissime, Samuil Zeitlin, et d'Ariadna, une mondaine qui ne pense que bals et vénère le starets Raspoutine, la jeune fille méprise la vie et le monde de ses parents et s'enflamme pour le bolchevisme et la cause ouvrière. Fervente militante, elle est emprisonnée par la police secrète du Tsar avant d'être relâchée grâce à l'influence de son père. Quelques mois plus tard, elle assiste à la Révolution d'Octobre et devient même une assistante de Lénine. On la retrouve en 1936. Epouse modèle d'un dignitaire du Parti, elle compromet la vie des siens en connaissant une passion torride pour un écrivain aux idées peu orthodoxes. Juste après la chute de l'URSS, une jeune historienne se plonge dans les archives du KGB et tente de découvrir son destin...

Mon avis
   A tous les points de vue, ce roman m'a semblé relativement banal. En effet, le personnage de la jeune fille riche qui abhorre son milieu et embrasse la cause des pauvres est, à mon sens, déjà assez cliché. On n'apprend pas grand-chose sur la révolution russe avec ce roman, qui, j'ai trouvé, n'a pas suffisamment évoqué la révolution de février 1917. Sur le sujet, le tome 3 de l'Histoire des Romanov de Michel de Saint-Pierre m'avait beaucoup plus intéressée, bien qu'il ne s'agisse pas d'un roman.
   Quant à la période stalinienne, le passage sur le sujet m'a semblé légèrement plus intéressant, même si toutes ces scènes à la Loubianka ont clairement un goût de déjà-vu. Le mécanisme de la passion amoureuse est assez faiblement évoqué; Sasheka passe sans transition d'épouse modèle à maîtresse passionnée, ce qui est peu crédible. La transcription de certains de ses dialogues avec son amant est assez ridicule et n'a rien à envier à des chefs-d’œuvre comme 50 Nuances de Grey... La dernière partie du roman est assez ennuyeuse et les obstacles que doit surmonter la jeune historienne pour accéder à la vérité m'ont paru artificiels.
   Sans être mauvais, le style n'est pas inoubliable; et je dois avouer que ce roman ne m'a pas passionnée ni intéressée, exception faite, peut-être, du personnage du capitaine Sagan de la police secrète du tsar, personnage ambigu qui aurait mérité une autre fin. L'évocation de l'amour maternel de Sashenka m'a aussi touché et m'a un peu rappelé Anna Karénine.
   En définitive, ce roman est malgré tout assez banal et, je trouve, ne mérite pas le temps passé à lire ses 600 pages.

Mon verdict
1,5/5, banal


dimanche 14 juin 2015

In English - Oscar Wilde - The Picture of Dorian Gray

   I am currently revising my baccalauréat, that I take on June 19th. But writing articles about litterature could be regarded as revising, don't you think ?

Title: The Picture of Dorian Gray
Author: Oscar Wilde
Genre: fantastic novel
Publication date: 1890
Country: United Kingdom

Summary
   In the Victorian London, Dorian Gray is an extremely handsome and wealthy young man. He has a painter, named Basil Hallward, as a friend. Basil paints Dorian's portrait, a magnificient painting, in which he put all of his talent and love for Dorian. Lord Henry Wotton, one of Basil's friends, makes Dorian's acquaitance and wants to admire his portrait. Seeing the picture of the beautiful and young Dorian, he can't help tell him its beauty won't last long. Piqued, Dorian makes the wish for his picture to age instead of him. Dorian gets more and more fascinated by Lord Henry's personnality, his cynic sense of humour, his scepticism and his hedonism, so that he merely sees Basil anymore. Dorian soon falls in love with a lovely actress, an innocent young girl he admires for her beauty. But the love affair will end tragically and Dorian will throw himself into the seediest parts of London still looking young and innocent, while the evil portrait shows the signs of his age and abuses.

My opinion
    The thing that stroke me the most about this book was its being an aesthete's novel. The descriptions are polished, and the fascinating originality of Lord Henry's character and his propensity to throw disillusioned maxims at any time are perfect illustrations of the Portrait's aesthetics. I loved this aspect of the novel very much, I don't usually read much of this kind of novels so I was pleased to discover one.
   But the novel is also philosophical: this book raises several issues such as time passing, self-representation and the moral principle according which you don't get away with the consequences of what you do, and it is very interesting to see how this theme is being renewed (for example, I am thinking of La Peau de Chagrin by Balzac). The Victorian London reminded me of Doctor Jekyll and Mr. Hyde by Stevenson and Conan Doyle's novels too.
   Nevertheless, I didn't enjoy the novel that much. To my mind, the amount of maxims about everything make the novel quite difficult to read and pauses the plot a bit too much. The thing is, there are so many flashes of wit one after the other that it is quite hard to focus on each one and that, to my mind, they are not as powerful as they could have been.

To conclude
   3,5/5, a aesthate's novel

lundi 8 juin 2015

William Golding - Sa Majesté des Mouches

  Encore une fois, je dois m'excuser pour ce retard hallucinant... Que voulez-vous, entre les bacs et les oraux blancs je n'ai pas disposé de beaucoup de temps récemment...juste assez pour faire de nouveaux achats de livres (ce que vous avez déjà vu si vous me suivez sur Twitter ou Facebook, ce que je vous engage vivement à faire). Maintenant que je souffle un peu juste avant la fin des cours, j'ai le temps de lire...et d'écrire sur un roman dont j'avais entendu parler par une interview d'Eoin Colfer, un auteur jeunesse que j'apprécie beaucoup.

Titre: Sa Majesté des Mouches
Auteur: William Golding
Genre: roman d'aventures
Date de publication: 1954
Pays: Grande-Bretagne

Résumé
    A la suite d'un accident d'avion, une soixantaine d'enfants entre 5 et 13 ans se retrouvent seuls, sans adultes, sur une île déserte et idyllique. Très vite, un chef est désigné: c'est Ralph, un des plus âgés, charismatique et chaleureux. Mais un certain Jack, choriste principal d'une maîtrise de garçons, est jaloux de lui et lui en garde rancune. Ralph édicte des règles précises: un feu doit être allumé en permanence au sommet de l'île, c'est leur seul espoir de salut selon lui. Ce feu sera la cause de tensions de plus en plus violentes entre Jack et la maîtrise, qui s'occupent de la chasse, et Ralph et son acolyte myope souffre-douleur de Jack, surnommé Porcinet. A mesure que des peurs feront leur apparition dans la petite communauté, les évènements s'enchaîneront très vite pour aboutir à la violence et à la mort de certains enfants.

Mon avis
   J'ai lu ce roman afin de pouvoir avoir un autre point de vue sur le mythe du Bon Sauvage abordé dans Vendredi ou les Limbes du Pacifique et le genre de la robinsonnade en général. En cela, je n'ai pas été déçue: Sa Majesté des Mouches est radicalement différent du roman de Michel Tournier. Si Robinson apprend à vaincre ses instincts brutaux et à vivre en harmonie avec l'Autre loin de la société, c'est exactement l'inverse qui se passe dans ce roman: les enfants finissent par s'écharper à qui mieux mieux avec une violence incroyable. 
   En cela, le roman est très intéressant: il montre comment une personne frustrée et autoritaire finit par manipuler un groupe pour le gagner à sa cause, se le dévouer, y entretenir la peur de l'inconnu, désigner des boucs émissaires et finalement faire usage de la violence. Ce récit révèle, à mon sens, la monstruosité tapie en chaque homme, qui ressort dans des situations extrêmes dans lesquelles la raison n'est plus utilisée. Le roman est donc assez terrifiant en cela: voir des enfants normaux se transformer en meurtriers, abdiquant presque leur humanité (on le s'en rend compte à la fin du roman; cette humanité est, mais je m'avance peut-être un peu trop, représentée par le feu), est fascinant et horrible à la fois.
   J'ai reconnu dans Sa Majesté des Mouches la cruauté dont peuvent faire preuve les enfants, qui m'avait déjà choquée dans Wonder.
   Le style, et notamment les descriptions de l'île, est très agréable à lire. J'ai donc plutôt apprécié ce roman, que j'ai d'ailleurs lu d'une traite, et recommanderais aux jeunes adolescents comme aux adultes.
   Mon seul regret reste la fin, assez brutale et énigmatique à mon sens, ainsi que quelques passages qui sont restés obscurs pour moi.

Mon verdict
   4/5, un roman psychologique intéressant sur la monstruosité et le groupe

dimanche 3 mai 2015

In English - Agatha Christie- Murder on the Orient-Express

   I owe an apology to the English-speaking people who still follow me (if there are still English-speaking people who follow this blog...). It has been a while since I haven't posted anything in English. So I am back with a classic by Agatha Christie.

Title: Murder on the Orient-Express
Author: Agatha Christie
Genre: Crime novel
Year: 1934
Country: United Kingdom

Summary
    The great Belgian detective Hercule Poirot, staying in Instanbul, has to go back to London quickly. He therefore takes the famous and luxurious Orient-Express with his friend M.Bouc, who works at the Compagnie Internationale des Wagons-Lits. One night, the train gets held up in the snow, and this night, an American, Mr. Ratchett, is stabbed. The murderer has to be one of the passengers. Poirot wants to solve the case. He soon finds some clues and hears of a young lady with a red silk dressing-gown. Some contradictions appear that make the case more and more complicated and Poirot has to use the power of his little grey cells...

My opinion
    I have read a lot of Agatha Christie's novels, and since this one is one of her most famous crime novels, I thought it was time for me to read it.
    I found what I like in crime novels in general: a tricky mystery, and a surprising solution. Of course the solution seems obvious when Poirot explains everything, and I guess this is why Agatha Christie truly deserves her nickname "the Queen of Crime". This is why this book is fascinating; you can't put it down.
   But what I like the most in Agatha Christie's novel is the humour and the self-mockery towards the English. She is exceptionally talented for sketching characters in a very funny way. Or at least, you will find it funny and amusing if you like British humour.
   This is why I can say I liked this novel, but it won't supplant in my heart the genuine Destination unknown and Endless Night.

To conclude
   4/5, a admirable crime novel filled with humour

   By the way, I created a Facebook page for the blog, so make sure to like it !!!
   There is a strong probability that the next article is about Thérèse Raquin by Zola.
   Once again, please forgive the mistakes I have surely made, and feel free to correct me in the comments down below.

lundi 23 février 2015

Daniel Defoe - Robinson Crusoë

   Comme vous le savez peut-être, j'ai dû lire, œuvre que je présenterai au bac de Français, Vendredi ou les limbes du Pacifique, de Michel Tournier, une réécriture de Robinson Crusoë, de Daniel Defoe. J'avais déjà lu et relu de nombreuses fois dans mon jeune temps ce roman, mais dans l'édition abrégée de la Bibliothèque Verte. Comme nous devions le lire pour la rentrée des vacances de février, c'était pour moi l'occasion rêvée de me replonger dans un roman d'aventures qui m'avait passionnée jadis...

Titre: Robinson Crusoë
Auteur: Daniel Defoe
Genre: roman d'aventures
Date de publication: 1719
Pays: Royaume-Uni

Résumé
   Robinson Crusoë, jeune homme possédé par le démon de l'aventure et l'envie de courir le monde, s'embarque un jour, au mépris des recommandations paternelles, sur un navire. Hélas, le navire est capturé par des Maures chez qui Robinson devient esclave. Cependant, il parvient un jour à tromper leur surveillance et à s'échapper sur un petit bateau de pêche. Il est alors recueilli par un capitaine portugais et aborde au Brésil où il s'établit comme planteur. Quelques années plus tard, alors que son exploitation prospère, il entreprend un voyage d'affaire, et c'est alors que son bateau fait naufrage et qu'il s'installe, seul rescapé, sur une île déserte. 

Mon avis
   Ce qui m'avait énormément plu quand, petite, j'avais lu et relu Robinson Crusoë, c'était l'interminable description de ses installations dans l'île, que j'essayais vainement de reproduire sous forme de cabanes plus ou moins branlantes. Il est vrai que l'ingéniosité que déploie Robinson est véritablement fascinante, et que la façon dont il parvient à vivre tout à fait convenablement et heureusement alors qu'il est dénué de tout est, je trouve, vraiment inspirante, c'est une leçon d'optimisme et de persévérance.
   J'ai été aussi très surprise de constater que l'édition abrégée que je connaissais avait été amputée de pas moins de la moitié du roman, portant principalement sur les aventures de Robinson en tant que marchand après son départ de l'île, et le devenir de la colonie qu'il a laissée sur l'île elle-même. Si j'ai été libérée de l'impression d'inachevé que je ressentais à chaque lecture du roman abrégé, j'ai par contre trouvé certaines péripéties et aventures d'un rocambolesque qui devenait parfois, je trouve, assez répétitif et ennuyeux, d'autant plus que le roman est vraiment très long.
   J'ai également mieux réalisé la portée religieuse du roman, avec les méditations de Robinson sur Dieu et l'évangélisation, qui reflètent bien la pensée de l'époque mais sont cependant vraiment intéressantes.
   Le personnage de Robinson m'a paru assez sympathique, puisqu'il s'agit d'un personnage tout de mesure, de prudence, de raison, pacifique et relativement tolérant, dont les relations avec Vendredi sont touchantes. En somme, c'est un vrai "honnête homme" du XVIIème siècle.
   J'ai trouvé qu'il émanait de ce roman un certain optimisme, qui en rend la lecture vraiment agréable, ce que je n'avais pas ressenti dans le cas du roman de Michel Tournier, où le personnage de Robinson est beaucoup plus sombre, moins mesuré, mais aussi plus complexe et dont l'évolution se ressent tout au long du roman.
   Quant au style, je répète que le XVIIème siècle n'est pas vraiment mon siècle favori. En effet, je trouve que l'écriture des auteurs de romans du XVIIème est souvent assez lourde et que leurs tics d'écriture sont agaçants. Je ne ressens pas du tout la même chose en ce qui concerne les auteurs du XVIème (merveilleux Montaigne), du XIXème (romantiques et réalistes) et du XXème. En tout cas, le style de Daniel Defoe ne m'a certes pas emballée, mais ne m'a pas énervée non plus. Considérons donc que je l'ai trouvé correct, d'autant plus que certains traits d'humour tout britanniques m'ont bien fait sourire.

Mon verdict
4/5, un roman positif

dimanche 2 novembre 2014

In English - George Orwell - Animal Farm

   First of all, I really like George Orwell. I read 1984 of course, and loved it. I also read A Clergyman's Daughter, and I definetely fell in love with this author. This is why I read one week ago one of Orwell's most well-known novels, Animal Farm. I knew the theme because we read an extract during an English class last year, and I thought it was time for me to read it...
Title: Animal Farm
Author: George Orwell
Genre: apologue
Year: 1945
Country: Great Britain
Summary
   The farmer from Mannor Farm, Mr. Jones, is alcoholic and treats poorly the animals. This is why they one day decide to rebel and stand against humans. They expel the farmer's family and have to organize the govenment of the farm. The pigs decide to rule the farm, because they are considered as the most intelligent species. Amongst them, Snowball becomes the main leader, and creates a new theory, Animalism, which principes are:
1. Whatever goes upon two legs is an ennemy.
2. Whatever goes upon four legs, or has wings, is a friend.
3. No animal shall wear clothes.
4. No animal shall sleep in a bed.
5. No animal shall drink alcohol.
6. No animal shall kill any other animal.
7. All animals are equal.
He then establish a kind of democracy in the farm. But this system won't last long, because Napoleon, another pig, will expel him and make turn the democracy into a totalitarian regime.
My opinion
   Obviously, the most interesting thing about Animal Farm is that the novel is a critic of totalitarism, and more specifically stalinism. Napoleon seems to represent a dictator, the pigs the members of the Party, the other animals the population, the horse Boxer a stakhanovist worker, the hens the rebel, the raven Moses religion and the priests, tolerated by Napoleon (this made me think of Marx' quotation "Religion is the opium of the people"), and you can easily imagine who the sheep, who are ridiculed by the narrator, represent... Snowball may represent Trotsky. I thought what was really interesting in this novel, was that the transition from a generous idea, but a not very well-organized system to a total denial of this idea with the horrors of a totalitarian system. The subtle transformation of the Animalism principes and the fact that Snowball is regarded as the public ennemy number one, made me think of 1984, because Winston's job at the Verity Ministery is to manipulate History, and the Traitor Emmanuel Goldstein is regarded exactly the same way that Snowball is in this novel.
   So the book is not at all childish, like the theme, the farm animals, could make you think, but really interesting, as far as History and politics are concerned. I personnally think that trying to discover who represents who is a kind of mental challenge I really like. Let's add that Orwell's writing is excellent, and you will guess I loved this book. However, I was a bit disappointed by the ending, just like as in A Clergyman's Daughter.
To conclude
   5/5, a fascinating political analysis of stalinism