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dimanche 14 juin 2015

In English - Oscar Wilde - The Picture of Dorian Gray

   I am currently revising my baccalauréat, that I take on June 19th. But writing articles about litterature could be regarded as revising, don't you think ?

Title: The Picture of Dorian Gray
Author: Oscar Wilde
Genre: fantastic novel
Publication date: 1890
Country: United Kingdom

Summary
   In the Victorian London, Dorian Gray is an extremely handsome and wealthy young man. He has a painter, named Basil Hallward, as a friend. Basil paints Dorian's portrait, a magnificient painting, in which he put all of his talent and love for Dorian. Lord Henry Wotton, one of Basil's friends, makes Dorian's acquaitance and wants to admire his portrait. Seeing the picture of the beautiful and young Dorian, he can't help tell him its beauty won't last long. Piqued, Dorian makes the wish for his picture to age instead of him. Dorian gets more and more fascinated by Lord Henry's personnality, his cynic sense of humour, his scepticism and his hedonism, so that he merely sees Basil anymore. Dorian soon falls in love with a lovely actress, an innocent young girl he admires for her beauty. But the love affair will end tragically and Dorian will throw himself into the seediest parts of London still looking young and innocent, while the evil portrait shows the signs of his age and abuses.

My opinion
    The thing that stroke me the most about this book was its being an aesthete's novel. The descriptions are polished, and the fascinating originality of Lord Henry's character and his propensity to throw disillusioned maxims at any time are perfect illustrations of the Portrait's aesthetics. I loved this aspect of the novel very much, I don't usually read much of this kind of novels so I was pleased to discover one.
   But the novel is also philosophical: this book raises several issues such as time passing, self-representation and the moral principle according which you don't get away with the consequences of what you do, and it is very interesting to see how this theme is being renewed (for example, I am thinking of La Peau de Chagrin by Balzac). The Victorian London reminded me of Doctor Jekyll and Mr. Hyde by Stevenson and Conan Doyle's novels too.
   Nevertheless, I didn't enjoy the novel that much. To my mind, the amount of maxims about everything make the novel quite difficult to read and pauses the plot a bit too much. The thing is, there are so many flashes of wit one after the other that it is quite hard to focus on each one and that, to my mind, they are not as powerful as they could have been.

To conclude
   3,5/5, a aesthate's novel

dimanche 17 mai 2015

Philippe Beaussant - Héloïse

   Sur les bons conseils de ma sœur, qui m'a prêté ce roman, je me suis plongée dans la lecture d'Héloïse, de Philippe Beaussant.

Titre: Héloïse
Auteur: Philippe Beaussant
Genre: roman d'amour
Date de publication: 1993
Pays: France

Résumé
    A la fin du XVIIIème siècle, la jeune Héloïse passe une enfance idyllique dans le château où son père est régisseur et sa mère femme de chambre. Elle doit son prénom à l'héroïne de Rousseau que révèrent le Comte, la Comtesse et ses parents. Son compagnon de jeux, le fils des châtelains, est lui-même prénommé Jean-Jacques. Les deux enfants sont élevés selon les principes d'éducation de l'Émile: entourés d'affection, jamais réprimandés, ils découvrent la nature, apprennent à lire dans La Nouvelle Héloïse avec les mêmes maîtres, et leurs parents leur apprennent même à faire la charité aux nécessiteux du village. Ce ciel sans nuages s'obscurcit lorsque le jeune Jean-Jacques est envoyé en ville faire des études militaires. Ayant été bercée des romans d'amour de Rousseau, précurseur du romantisme, elle tombe fatalement amoureuse du jeune garçon, et ne cesse de se languir de lui les longues années qu'il passera loin du château. Mais quand il reviendra, la Révolution française aura été amorcée à Versailles et les deux héros verront leur monde s'effondrer.

Mon avis
   Tout d'abord, j'ai trouvé ce roman plutôt facile à lire: il est court, et de style fluide et agréable. La fin, assez abrupte, est remarquable.
   Je devrais parler de l'intrigue, qui n'est pas d'une originalité débordante: la naissance de l'amour et de ses illusions chez une jeune fille, l'idylle contrariée et la tourment de la Révolution française sont des thèmes vus et revus. Mais ce n'est pas l'intrigue en elle-même qui fait l'originalité et l'intérêt du roman, c'est plutôt ce regard critique sur les théories rousseauistes.
   Je dois avouer que je connaissais mal Rousseau: je l'ai peu étudié en cours de Français, et ma connaissance de ses thèses n'étaient pas très poussées. Ce roman m'a apporté sur ce sujet un éclairage nouveau.
   Mais l'intérêt principal du roman consiste en la prise de distance critique de la narratrice, Héloïse vieille femme, par rapport à cette éducation. En effet, l'impression ressentie par le lecteur est que ces deux enfants sont maintenus à l'écart du monde de leur époque, du vrai monde: ils vivent dans un monde idyllique, un "monde de Bisounours" où tout le monde est beau, gentil, généreux et nourrit de bons sentiments. Si bien que lorsqu'ils sont confrontés à la haine et à l'hostilité des habitants du village pendant la Révolution, la désillusion est brutale et cruelle pour eux, et ils sont complètement désarçonnés et ne savent comment réagir.
   De même, leur éducation sentimentale est désastreuse: la façon dont Héloïse tombe amoureuse de Jean-Jacques est assez artificielle finalement: elle l'aime pour imiter les héroïnes dont elle a entendu parler pendant toute son enfance.
   L'éducation des parents est finalement assez paradoxale et incohérente, puisqu'ils ne cessent de prêcher l'égalité et élèvent les deux enfants ensembles, mais refusent fermement de consentir à un mariage qui serait une mésalliance. J'ai trouvé la façon dont ils organisent pour les enfants une sorte de visite d'une famille miséreuse pour les inciter à la charité assez artificielle et cette mise en scène gênante.
   Ce roman est très intéressant pour comprendre le retournement des esprits à l'origine de la Révolution française, initié par les philosophes des Lumières, repris avec enthousiasme par les nobles, et communiqué au peuple des campagnes plus ou moins manipulé par des meneurs. Cette vision des choses m'a intéressée, même si ce n'est peut-être pas l'unique possible. Enfin je ne vais pas trop m'aventurer sur ce terrain-là, je ne maîtrise pas du tout assez l'histoire pour en parler.
   Même si cette période de l'Histoire ne me passionne pas plus que ça, j'ai quand même lu ce roman avec intérêt à cause de ces aspects.

Mon verdict
4/5, intéressant

dimanche 18 mai 2014

Balzac - La Peau de chagrin

   J'ai eu longtemps, je ne sais pourquoi, une véritable prévention contre Balzac. J'avais lu Eugénie Grandet et Le Colonel Chabert, mais je n'avais pas vraiment accroché. Cependant, le thème de La Peau de chagrin me semblait prometteur, alors j'ai pris mon courage à deux mains et j'ai entamé ce roman...

Titre: La Peau de chagrin
Auteur: Honoré de Balzac
Genre: roman
Date de publication: 1831
Pays: France

Résumé
   Alors qu'il était sur le point de se suicider à cause de sa pauvreté et de son désespoir, un jeune homme, Raphaël de Valentin, acquiert une peau mystérieuse qui accomplit tous ses désirs. Mais, symbolisant sa vie, elle rétrécit à chaque souhait. Lors d'un dîner, il entreprend de raconter à son ami Emile l'histoire de sa vie que cette peau magique va transformer. Élevé de manière très stricte par son père, il se retrouve à sa mort avec peu de ressources. Il décide alors de les utiliser en consacrant trois années de sa vie à la rédaction d'un traité scientifique. Mais une rencontre va l'arracher à cette vie austère: Rastignac le fait entrer dans le monde en lui présentant la comtesse Foedora. En effet, celle-ci est extrêmement riche et il pourrait gagner en la séduisant puis l'épousant le luxe pour lequel il se sent né. Raphaël se prend au jeu et tombe éperdument amoureux de la belle comtesse. Pour elle, il dépense jusqu'au dernier centime de ses maigres ressources, et va jusqu'à emprunter à sa pauvre logeuse et à son adorable fille Pauline pour réussir à tenir son rang dans le monde. Mais Foedora est indifférente à l'amour, elle se joue de ses admirateurs, et quand Raphaël lui avoue ses sentiments, elle le renvoie avec froideur et mépris pour sa misère. De dépit, Raphaël fait le projet de se suicider: Rastignac lui propose le suicide par la débauche et l'entraîne dans une vie dissolue. Après avoir revu Foedora, il veut à nouveau mourir, et c'est alors qu'il entre en possession de la Peau de chagrin. Il prendra alors conscience de son merveilleux et terrible pouvoir...

Mon avis
   Ce que j'ai le plus apprécié dans ce livre, c'est la faculté admirable chez Balzac de créer des atmosphères, comme celle de la salle de jeu ou du festin au début du roman, extrêmement réalistes. Les descriptions sont toujours très fouillées, si bien qu'il est très facile de visualiser leur objet. Evidemment, cela pourrait rebuter certains...
   L'analyse psychologique et l'étude des caractères ne sont pas négligés pour autant: Raphaël est un portrait magnifique de jeune romantique, la comtesse Foedora fascine, inquiète, et intrigue à la fois, et reste finalement énigmatique, pour Raphaël comme pour le lecteur.
   Mais le roman est avant tout un roman philosophique, et Balzac l'a voulu comme tel. Il offre une interrogation, une réflexion sur le pouvoir de la volonté, du désir et de la brièveté de la vie humaine, sur "le pouvoir et le vouloir". Cet aspect m'a également bien plu. A ma grande surprise, j'ai donc beaucoup apprécié ce roman qui m'a réconciliée avec Balzac !

Mon verdict
   4/5, magique par ses ambiances