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dimanche 15 mars 2015

Klotz - Pereiro Lazaro - La Vraie Vie des profs (film)

   Il y a des jours (je suis sûre que vous voyez ce que je veux dire) où on regarderait n'importe quoi, même un film dont on sait pertinemment qu'il sera mauvais, pour d'obscures raisons. Eh bien, le dernier soir, j'étais tout à fait de cette humeur-là. Avec un titre pareil et une affiche dans ce style, cette comédie française répondait tout à fait à mes critères: elle avait tout l'air d'un chef-d'oeuvre. Alors, pour le malheur de mon cerveau, je me suis décidée (moment fatal) à appuyer sur play sur le lien youtube de ce film (non parce qu'il ne faut pas exagérer, je ne veux pas payer pour des trucs pareils)...

Titre: La Vraie Vie des profs
Réalisateurs: Emmanuel Klotz, Albert Pereira Lazaro
Genre: comédie
Avec: Audrey Fleurot, Lucien Jean-Baptiste, Emir Seguir, Sami Bouzid
Date de sortie: 2013
Pays: France 

Résumé
   Aux collège Emile Zola, Albert et Jean-Mohammed, habitués à faire les quatre cent coups, se voient contraints par le directeur (Lucien Jean-Baptiste) de participer à la rédaction du journal de l'école, avec la pire bande de "boloss" (sic) du collège. Mais ils vont trouver beaucoup plus amusant d'enquêter sur la vie privée de leurs profs, afin de diffuser des photos compromettantes sur un site internet, intitulé la Vraie Vie des Profs (VVDP). Seulement, ils contrarieront involontairement l'idylle du principal avec Madame Oufkir (Audrey Fleurot), la jolie prof de Français...

Mon avis
   Je pourrais résumer mon avis sur ce film en un mot (à la lecture du résumé vous devez déjà vous faire une vague idée de sa qualité), mais je trouve intéressant de développer le message qu'il transmet.   Car oui, ce film transmet un message. 
   Avant de voir en quoi consiste celui-ci, expédions nos critiques sur le film en lui-même: les acteurs sont mauvais (particulièrement Sami Bouzid et Lucien Jean-Baptiste, inexpressifs), les dialogues sont indigents à pleurer, le scénario est sans intérêt et artificiel (les profs ont tous un ténébreux secret à cacher), la photographie laide et désagréable à regarder.
   C'est fait. Maintenant, attaquons-nous au fond...
   Tout d'abord, l'idée sur laquelle se base le scénario m'a gênée. En effet, à l'heure où les écoutes de la NSA, la présence de caméras de surveillance toujours plus nombreuses dans les lieux publics font débat, tout comme les récents piratages de photos de stars dénudées, la volonté de ces enfants de pénétrer dans l'intimité de leurs professeurs sans leur consentement, et ce dans des buts futiles, pour mettre à jour leur vie privée (et même, dans le cas d'un professeur, son orientation sexuelle, affaire privée s'il en est), m'a profondément choquée. D'ailleurs il existe un mot pour qualifier cette attitude: le voyeurisme, tout simplement. En cela, le film est, je trouve, pernicieux, puisque le point de vue des enfants qu'il adopte, tout comme la fin heureuse (tout le monde est content même les profs qui assument tout et n'hésitent pas à apporter de l'eau au moulin de l'indiscrétion et de la négation de toute vie privée; les enfants ne sont pas punis, au contraire les profs les remercient presque...) présente ce voyeurisme comme bon et normal. De plus, ceux qui tentent d'y faire obstuction sont les adultes (éternels "vieux cons"), les profs et la hiérarchie de l'Education Nationale, représentants de l'autorité honnie, tandis que les enfants sont traités en héros. On peut donc se rendre compte que le message convoyé par ce film est assez gênant.
   Autre chose qui m'a étonnée (voilons à l'aide d'un bel euphémisme mon état d'esprit après ce visionnage), le film est, à mon sens, peu adapté au public qu'il vise (clairement, les collégiens pré-ados, voire les enfants). En effet, cette comédie (si tant est qu'on puisse lui concéder cette appellation) est bien trop vulgaire pour un public de cet âge. En disant que le film commence avec un dessin de pénis et se termine avec une sextape on peut s'en faire une vague idée... 
   De plus, le niveau de langue utilisé est déconcertant de pauvreté. Certes, pour un film de ce type, je ne m'attendais pas à du Chateaubriand, mais pas non plus à cette espèce de sabir qui n'a plus de français que le nom. Au nom d'un "parler jeune" qui sonne finalement assez faux (presque autant que celui du clip "Si t'as pas de Sam, t'as le seum" passé dans SLG), et que moi (qui ai tout de même 16 printemps, rappelons-le), ne comprends pas toujours, le français est massacré impitoyablement pour obtenir des dialogues inintelligibles aux plus de 18 ans, et qui plus est d'une pauvreté affligeante. A mon humble avis, toute personne douée d'un cerveau en état de fonctionner serait déjà énervée par ce point seul.
  Pour montrer à quel point ces questions de vocabulaire sont importantes, je voudrais citer l'exemple des intellos traités de "boloss" par les deux têtes à claques en question. Ce choix des dialoguistes est, je trouve, significatif des partis pris de ce film, qui choisit de dénigrer les bons élèves, ceux qui lisent, qui s'instruisent, se cultivent, ouvrent leur esprit à un horizon autre que leur petite personne. C'est une posture qui me met mal à l'aise et que j'ai du mal à accepter.
   Autant vous dire que je n'ai pas du tout, mais alors pas du tout apprécié ce film, véritable étron fumant cinématographiquement parlant, et qui diffuse un message pour le moins contestable du point de vue de l'éthique.
   Le lendemain, j'ai regardé, dans la même veine, Neuilly sa mère qui, pour être franchement caricatural (choix assumé par les scénaristes je pense) m'a tout de même fait rire et certainement plus divertie que cette...chose. Autant vous dire qu'à côté de ça Neuilly sa mère est un chef-d'oeuvre; c'est dire...
   Ceci dit, je vais me laver les yeux à l'acide et reviens pour de nouveaux articles...

Mon verdict
   0/5, sombre bouse au message contestable

   

dimanche 14 décembre 2014

Pierre Boutron - Le Silence de la mer (film)

   J'avais lu la nouvelle de Vercors, Le Silence de la mer, il y a environ 3 ans, et j'en avais gardé un souvenir impérissable. J'ai donc décidé d'en regarder une adaptation, en l'occurrence le téléfilm de Pierre Boutron sorti en 2004.

Titre: Le Silence de la mer
Réalisateur: Pierre Boutron
Acteurs principaux: Michel Galabru, Julie Delarme, Thomas Jouannet
Genre: drame sentimental
Année de sortie: 2004
Pays: France, Belgique

Résumé
   Après la défaite de 1940, un petit village de Normandie connaît les heures sombres de l'occupation. Jeanne, orpheline, vit avec son grand-père dans une grande maison. Musicienne, elle donne des cours de piano aux enfants du village. Réservée et décidée, elle ne cesse de repousser les avances de son cousin Pascal qui l'aime depuis longtemps. Un soir, une chambre est réquisitionnée chez son grand-père pour un officier allemand, le capitaine Werner von Ebrennac. Par fidélité patriotique et honneur, Jeanne et son grand-père lui opposeront un mur de silence perpétuel, ne voulant même pas avoir l'air de remarquer sa présence. Cependant, le capitaine est un homme intelligent et cultivé. Grand francophile, il est sceptique vis-à-vis du nazisme. Jeanne ne tardera pas à succomber à son charme...

Mon avis
   J'avais gardé un souvenir très marquant de la nouvelle de Vercors adaptée par ce film. Je n'ai absolument pas été déçue. Le film est d'une grande fidélité à la nouvelle dans l'esprit, et c'est ce qui, à mon sens, est le plus important. En effet, quelques péripéties concernant par exemples les débuts de la Résistance, ont été ajoutées dans le scénario, de même que certains éléments de la nouvelle qui ont été développés dans le téléfilm. Cependant, ces ajouts respectent toujours l'esprit de la nouvelle et ne font jamais perdre de vue l'intrigue principale. La scène de la fin, par exemple, est une pure invention des scénaristes, pourtant elle est d'un effet saisissant. Comme le narrateur du Silence de la mer, le réalisateur réussit le tour de force de produire un film où il ne se passe rien, où peu de mots sont échangés, et qui pourtant n'est jamais ennuyeux et garde une force exceptionnelle.
   Le jeu des acteurs est de beaucoup dans la réussite du film. Les échanges de regards entre Jeanne et le capitaine sont merveilleux, ils sont toujours très expressifs sans être forcés. De façon générale, les acteurs sont vraiment excellents.
   Bien sûr, comment parler de ce film sans dire quelques mots sur son thème et son intrigue. Cette fidélité, cette ténacité qui caractérisent les personnages de Jeanne et de son grand-père sont extraordinaires. Jamais ils ne faillissent à la résolution implacable qu'ils ont prise. Ceci est très bien rendu dans le film; à plusieurs reprises, on voit les lèvres de Jeanne bouger, comme si elle allait se décider à sortir de son silence. Mais elle n'a pas un mot pour celui qu'elle considère comme son ennemi. Ce film est aussi très intéressant en ce qui concerne la guerre. C'est en effet un combat entre le patriotisme et le sens de l'honneur de Jeanne, et ses sentiments. Bien sûr, ce combat est perdu d'avance et la cruauté de la guerre restera un obstacle infranchissable pour les deux amoureux.
   Ce film est également un des rares qui m'ait vraiment émue (avec Elephant Man, de David Lynch). Je dois avouer que je n'ai pu contenir mes larmes (il m'était arrivé la même chose à la lecture de la nouvelle, d'ailleurs). Et s'il s'adresse tant à l'émotion, c'est parce qu'il joue énormément sur l'implicite, la suggestion, ce fameux silence de la mer qui est loin d'être inexpressif.
   C'est donc avec un très grand plaisir que j'ai découvert ce téléfilm, que je recommande chaudement. Il m'a donné envie de relire la nouvelle et de visionner le film de Jean-Pierre Melville de 1947 qui est, paraît-il, bien plus connu. En tout cas, pour être mieux que cette adaptation, il devrait vraiment être exceptionnel.

Mon verdict
   5/5, magnifique

dimanche 26 octobre 2014

David Lynch - Elephant Man (film)

   Ceci est un petit cadeau à l'attention de ceux de mes lecteurs qui passeront, comme moi, le bac de Français à la fin de l'année. En effet, nous avons regardé ce film au lycée dans le cadre de l'objet d'étude "La vision de l'homme du XVIème siècle à nos jours". Je vous livre donc mon avis sur ce film, avis que je rédige en français contrairement à mes habitudes, puisque le cinéaste est de langue anglaise, mais comme mon billet du début de la semaine était rédigé dans la langue de Shakespeare, je me suis dit "Point trop n'en faut, je suis française, que diable !", et voilà donc les raisons de cette entorse à mes habitudes.

Titre: Elephant Man
Réalisateur: David Lynch
Avec: John Hurt, Anthony Hopkins
Genre: biographie - drame
Date de sortie: 1980
Pays: Etats-Unis - Royaume-Uni

Résumé
   Le film est une adaptation romancée de la vie d'un homme né atteint d'une atroce difformité, Joseph Merrick, qui a vécu à l'époque victorienne. A travers le point de vue du docteur Treves (Anthony Hopkins), le spectateur le découvre traité comme un animal par un forain qui en fait son gagne-pain. Le docteur, révulsé par son sort horrible, le fait admettre à l'Hôpital de Londres, tout d'abord pour étudier son cas physiologique, puis en essayant de l'aider à se remettre des années terribles qu'il a passsées avec son "maître" en le traitant, enfin, humainement. John Merrick réapprend donc la confiance et la vie en société. Cependant, le forain n'a pas dit son dernier mot et John, surnommé "homme-éléphant" de par son physique, devra faire face aux pires travers de l'homme.
Mon avis
   Comme on s'en doute, ce film est bien sûr l'occasion d'une réflexion sur l'humanité et la question de la monstruosité. L'origine de la difformité de John Merrick reste floue, le spectateur peine à trancher entre l'origine surnaturelle ou due au hasard de celle-ci. John Merrick, obligé de vivre coupé du monde, même après sa rédemption, suscite l'interrogation du spectateur. Peut-être plus qu'une réflexion sur la monstruosité, ce film touche également, et ceci est mon interprétation personnelle, à la question de l'humanité en général et du mal dans la nature humaine en particulier, à travers les différentes façons d'envisager la "monstruosité" de John Merrick et les réactions diverses des hommes à sa vue. Même le personnage du docteur Treves, qui pourtant arrache Merrick à son tortionnaire, est pour moi ambigu: le cours magistral qu'il donne sur John Merrick en détaillant son anatomie, les articles de journaux avec des titres à sensation, les visites de personnalités chez John Merrick ne sont-ils finalement pas aussi la preuve d'un autre voyeurisme, plus policé certes, mais qui porte tout autant atteinte à la dignité humaine ? Je ne peut m'empêcher de rapprocher cette problématique de ce qu'on peut voir aujourd'hui dans les journaux, à la télévision, sur Internet, ces médias nous abreuvant à chaque conflit ou catastrophes naturelles de corps déchiquetés, de populations accablées photographiées en un instant si terribles pour elles ? Une nouvelle forme de voyeurisme est-elle née ? L'information est-elle à ce prix ? Vaste question à laquelle je ne m'engagerai pas à répondre... Cette digression m'amenant à affirmer que cette dimension presque philosophique confère à ce film une bonne partie de son intérêt.
   Mais ce qui m'a personnellement le plus frappée dans ce film, et ce qui fait pour moi son originalité, c'est la force, l'intensité des réactions qu'il suscite chez le spectateur (ou en tout cas qu'il a suscitées chez moi). En effet, plusieurs scènes broient le cœur, tant on se rend compte à quel point la cruauté humaine et le simple voyeurisme ou curiosité malsaine peuvent faire des ravages. En cela, l'atmosphère du film, la musique, le choix du tournage en noir et blanc, le jeu parfait et plein de sobriété des acteurs contribuent également. Je dois avouer que je n'ai jamais réagi (intérieurement, cela va sans dire) aussi violemment devant un film. La pitié, l'horreur humaine, la compassion, tous ces sentiments, je les ai ressenti avec une intensité que je n'avais jusque là jamais éprouvé devant une œuvre cinématographique.
   Cela va sans dire que son visionnage est cependant, selon moi, à éviter aux enfants jusqu'à un certain âge, car ce film est tout de même très impressionnant. Mais vous l'aurez compris, je ne peux que recommander cet excellent film, avec beaucoup d'enthousiasme, puisqu'il combine réalisation de qualité et intérêt sans conteste.
Mon verdict
   5/5, une œuvre d'art d'un grand intérêt

dimanche 14 septembre 2014

Divergente (film) - Neil Burger avec Shailen Woodley, Theo James, Kate Winslet

   Comme j'ai écrit le billet sur  Divergente(le livre) en français, je déroge pour une fois à la règle en écrivant ce billet sur le film correspondant en français.

Titre: Divergente
Réalisateur: Neil Burger
Principaux acteurs: Shailene Woodley, Theo James, Kate Winslet
Genre: Science-fiction, action, dystopie, romance
Pays: États-Unis
Année: 2014

Résumé
   Dans un monde post-apocalyptique, la société en la ville de Chicago est divisée en cinq factions: les Audacieux, libres et volontaires, constituent l'armée et la police; les Sincères rendent la justice avec honnêteté; les Fraternels, toujours en paix, cultivent la terre, les Érudits sont chargés de la recherche et de l'innovation technologique, tandis que les Altruistes, pleins d'abnégation, s'occuppent des pauvres et dirigent le gouvernement. Beatrice a 16 ans et est la fille d'un leader Altruiste. Or, c'est â l'âge de 16 ans que tous les jeunes gens doivent choisir leur faction, selon leur personnalité et un test de discernement. Mais Beatrice se découvre Divergente lors du test, ce qui signifie qu'elle présente des aptitudes pour plusieurs factions à la fois. Or les leaders traquent les divergents, considérés comme une menace pour le système. Après avoir finalement choisi les Audacieux, Beatrice, toujours en danger à cause de sa divergence, sera confrontée à un entraînement très difficile dans une ambiance de méfiance et de compétition poussée à l'extrême, alors même que les Érudits tentent de reverser le gouvernement Altruiste...

Mon avis
   Je ne voudrais pas me répéter, c'est pourquoi je ne parlerai pas du scénario, qui est à proprement parler l'intrigue du livre. En effet, et c'est une bonne chose, le film est globalement fidèle au roman, que j'avais d'ailleurs plutôt apprécié. Il correspond à peu près à ce que je m'étais imaginé.
   On y remarque de bons effets spéciaux, un jeu d'acteurs correct.
   En revanche, j'ai trouvé (mais le détail est minime) que le passage de l'entraînement de Tris et son ambiance de suspicion et de peur que j'avais trouvée intéressante dans le roman avait  été plutôt délaissé au profit de scènes d'action certes spectaculaires, et de la romance de Beatrice avec son entraîneur Quatre (Theo James), vraiment cliché et gnan-gnan.
   La scène de la tyrolienne est particulièrement réussie, je trouve.
   En bref, j'ai passé un assez bon moment devant ce film divertissant et somme toute sympathique. Je ne saurais trop recommander de lire le livre avant de le voir.

Mon verdict
   4/5, divertissant.


   Je ne résiste pas à l'envie de poster, en plus de l'habituelle affiche du film, une parodie de celle-ci assez facile mais plutôt amusante:


mercredi 27 août 2014

Le Prénom - Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte

  Voici une petite critique de ce grand succès français. Il m'avait été conseillé par deux personnes différentes de ma famille et j'avais donc hâte de pouvoir juger par moi-même. C'est maintenant chose faite...

Titre: Le Prénom
Genre: comédie
Réalisateurs: Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte
Avec: Patrick Bruel, Valérie Benguigui, Guillaume de Tonquédec, Charles Berling
Année: 2012
Pays: France

Résumé
    Pierre et Elizabeth Garraud, tous deux professeurs de littérature, décident d'organiser un dîner familial dans leur appartement parisien. Ils doivent y ré unir Vincent Larchet, frère d'Élizabeth, agent immobilier fortuné, sa femme Anna, enceinte de quelques mois, et Claude Gatignol, joueur de Trombone un peu efféminé et ami d'enfance d'Élizabeth. Mais le dîner tourne mal quand Vincent, qui plaisante volontiers, décide de faire croire à l'assemblée qu'il veut appeler son fils Adolphe. Non, pas comme Adolf Hitler, mais comme le héros de Benjamin Constant. Il déclenche néanmoins un tollé général qui tourne au conflit, et même à la révélation de secrets de famille...

Mon avis
   Le film est en fait adapté d'une pièce de théâtre, jouée par les mêmes acteurs. Cela suppose donc une unité de temps, celui de la soirée du dîner, et de lieu, l'appartement de Pierre et Élizabeth, ainsi qu'un nombre restreint de personnages. Cela aurait pu être pénalisant, mais les réalisateurs ont su transformer ces défauts potentiels en atouts. En cela, le film m'a fait penser à Douze hommes en colère, film extraordinaire de Sydney Lumet avec Henry Fonda, lui aussi adapté d'une pièce de théâtre.
   Tout d'abord, les personnages. Leur nombre réduit sert leur développement. En effet, chaque protagoniste de l'intrigue a un caractère précis, travaillé, mais tout en nuance et en finesse. Certains cachent même des facettes insoupçonnées... Le jeu excellent des acteurs sert d'ailleurs cette évocation des personnages.
   Ensuite, ce qui est plutôt important pour une comédie, le comique est toujours présent grâce aux quiproquos, aux rebondissements inattendus et aux situations amusantes, ainsi qu'à la caricature, légère et gentillette, des bobos parisiens.
   Les seuls petits défauts du film sont, à mon avis, le jeu de Judith El Zein (Anna), pas transcendant, dont le personnage est d'ailleurs un peu pâle; et la fin trop précipitée et "bisounours". Mais ce film reste cependant excellent, drôle, bien joué, jamais prévisible. Je le reverrais donc volontiers. Mention spéciale au générique, très original.

Mon verdict
   4/5, très divertissant



 

jeudi 31 juillet 2014

In English - Anna Karenina (movie) - Bernard Rose

   Anna Karenina by Leo Tolstoï is one of my favorite books ever. That is why I wanted to watch one of the movies. I saw the 1997 movie starring Sophie Marceau as Anna Karenina. Please forgive my mistakes...

Title: Anna Karenina
Director: Bernard Rose
Starring: Sophie Marceau as Anna, Sean Bean as Vronsky, Alfred Molina as Levin, Mia Kirshner as Kitty Shcherbatsky, James Fox as Karenin
Year: 1997
Country: Great Britain

Plot
   Konstantin Levin is a Russian aristocrat who lives in the country. He is in love with Princess Kitty Shcherbatsky, and proposes to her, but she refuses, because she loves count Alexeï Vronsky, a brilliant officer. But Vronsky meets Anna Karenina, a beautiful young married woman who has already a son, Gricha. They love each other passionately. First, Anna tries to reject Vronsky's advances,  but he follows her to Petersburg. Anna's husband is too old and conformist to understand her, that is why she becomes Vronsky's mistress. One day, she decides to confess her  husband to everything...

My opinion
   First, I do not think that the atmosphere was right. In any case, I did not find the atmosphere of the book again. Then, I find the movie aesthetically averadge. The lights were leaden, the hairdresses ugly. Nevertheless, the dresses were nice. 
   Then, to my mind, the characters'personnality was not developped enough, the relations betwin Anna and Vronsky were touched on, so as Anna's suicide seemed inappropriate. The oposition between Levin and Kitty's happy couple, and Anna and Vronsky's troubled couple was not as clear as it should have been.
   As far as comparing with the novel is concerned, the film is globally like the novel (except that Anna's daughter is not mentionned), but it does not have all the subtle details which make Tolstoï's novel brilliant. The character of Levin, who was my favorite one in the novel, due to his spiritual doubts, is hardly developped, like all the country life and the spiritual and philosophical dimension that are so important and interesting in Tolstoï's books.
   That is why I was so disappointed about this film. For my part, I think it is really not as good and close to Tolstoï's work as the excellent War and Peace, a 2007 TV movie directected by Robert Dornhelm, which was really awesome.

To conclude
   2/5; disappointing
 

  I have finished readind Perfume, by Patrick Süskind, and I will write something about it soon.

 

dimanche 6 juillet 2014

Film - 100% Cachemire - Valérie Lemercier

   Me revoilà pour ma deuxième analyse de film: je vous présente 100% Cachemire, réalisé par Valérie Lemercier.
   En fait, je voulais voir Her, mais comme ma médiathèque ne l'avait pas, je me suis rabattue sur ce film, dont je ne savais presque rien. Ayant lu des critiques plutôt négatives, je n'attendais rien d'extraordinaire mais espérais passer un bon moment...

Titre: 100 % Cachemire
Réalisatrice: Valérie Lemercier
Avec: Valérie Lemercier, Gilles Lellouche, Bruno Podalydès, Marina Foïs
Année de sortie: 2013
Genre: comédie

Résumé
   Aleksandra et Cyrille forment un couple aisé de bourgeois parisiens: elle est directrice du magazine Elle, lui est galeriste. Ils ont tout, sauf un enfant. C'est pourquoi ils décident d'adopter un petit Russe. Alekseï, 7 ans, débarque ainsi dans leur vie. Mais il y a un hic: l'enfant est muet, capricieux, insupportable et leur donne bien du fil à retordre. Aleksandra, à cause de lui, est très gênée dans sa vie professionnelle et son image de directrice despotique mais rigoureuse et élégante est sérieusement écornée, si bien que son poste risque de lui échapper. De plus, elle a du mal à s'attacher à l'enfant, qui accumule les bêtises et les méchancetés...

Mon avis
   Selon moi, le film a plusieurs défauts. Tout d'abord, et c'est ce qui m'a le plus gênée, le scénario manque de clarté et est plus que confus. Honnêtement, j'ai eu du mal à me repérer dans les méandres tortueux de cette histoire d'adoption. Certains dialogues  reposent un peu trop sur le non-dit. On se demande ce que viennent faire là-dedans les personnages secondaires et leurs histoires, mal joués et de peu d'intérêt. 
   Ensuite, le thème riche de l'adoption n'a pas été assez exploité. Le film oscille entre comédie conjugale, comédie sur le monde du travail, sur l'enfance et l'adoption, si bien que chaque pan de l'histoire est traité à moitié. Je me suis interrogée tout le long du film sur le rôle du personnage de l'amant d'Aleksandra, qui honnêtement n'a pas une grande utilité. A l'inverse, la scène pendant laquelle Cyrille apprend que sa maîtresse est enceinte de lui, et donc qu'il peut être père, est filmée à la va-vite, et pas de nouvelles plus tard dans le film... Je suis donc restée sur ma faim.
   Une dernière chose m'a agacée: la scène finale est assez niaise, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, c'est la réconciliation générale ( on n'a d'ailleurs pas les phases de cette réconciliation) et la toute dernière scène est franchement ridicule et n'a aucun sens : le père demande à Alekseï de casser une carafe (?) et de nettoyer ensuite les débris (re ?). Déjà ce n'est pas très éducatif, ou alors nous n'avons pas les mêmes principes d'éducation, ensuite c'est stupide et le pauvre enfant doit bien se demander le pourquoi et le comment d'un tel geste ???
   Enfin, l'humour est parcimonieux, ce qui est ennuyeux pour une comédie... De plus, Valérie Lemercier ne m'a pas éblouie.

Mon verdict
   2/5, confus

Sur le thème des adultes découvrant les contraintes que nécessite le fait de s'occuper d'un enfant, j'ai trouvé Trois hommes et un couffin, de Coline Serreau, bien meilleur, plus drôle, mieux construit et plus développé.

mardi 11 mars 2014

In English - Mrs Doubtfire

   I am back to write you a new film review. I watched this movie during the last holidays and I would like to share with you my thoughts about it.

Title:  Mrs. Doubtfire
Director: Chris Columbus
Starring: Robin Williams, Sally Field, Pierce Brosnan
Year: 1993
Country: USA
Genre: Comedy

Summary
   When his wife demands divorce and gets the right to keep with her their three children, Daniel Hillard (Robin Williams), an excentric actor, can't bear it. He is only allowed to visit them on Saturdays, but he does need to see Lydia, Christopher and Nattie every day. He has to find a job and a place to live to have his children one week out two. He manages to find a job in a TV channel as... a cleaning man, and with the help of his brother, he dresses himself as an elderly English governess, Euphegenia Doubtfire. He then tries to be hired by his wife to take care of the children and be able to see them everyday. He succeeds, which induces many crazy situations when his wife starts dating someone else...

My opinion
   I did not really enjoy this movie for many reasons. However, watching Robin Williams dressed as the perfect English governess and acting like he was, is quite funny.
   But there is nothing original in the movie. For example, the children are so cliche ! I came out from the movie with a hard feeling of  "déjà vu". I was expecting the supposed-to-be-funny sentences before they were pronounced. And the whole film is a repetition of the same jokes. I mean, there is nothing new. The plot is predictible and the end is much too "perfect". Moreover, sometimes the main character is coarse. The actors do not act very well. On the whole, this is a really bad comedy. To conclude, let me advise you not to watch Mrs. Doubtfire if you do not want to waste your time.

To conclude
   1/5, just bad

   I tried to give you my opinion about this movie. If you do not agree with me, please let me know why in the comments down below. Thank you for reading !

   PS: The director, Chris Columbus, shot the first Percy Jackson movie, and I am a huge fan of the books. The film is not very good, but I was still hoping something better for Mrs Doubtfire, so I was quite disappointed.