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lundi 17 août 2015

Jean Giono - Le Hussard sur le toit

    Encore une fois, j'ai une semaine de retard... mais que voulez-vous, ma vitesse de lecture dépend de l'intérêt que je porte au roman en cours ! Aujourd'hui, c'est sur un roman de Jean Giono, Le Hussard sur le toit, que je vais écrire.

Titre: Le Hussard sur le toit
Auteur: Jean Giono
Genre: roman d'aventures
Date de publication: 1951
Pays: France

Résumé
   Angelo, fils naturel d'une duchesse italienne et jeune colonel de hussards, doit s'exiler en France après un duel avec un opposant des carbonari, membres d'une société secrète pour l'unité italienne. Il parvient dans le Midi alors même que la région est dévastée par une terrible épidémie de choléra. Après une nuit passée à chercher des survivants dans un hameau dévasté en compagnie d'un médecin français qui contracte aussitôt la maladie et y succombe, Angelo parvient à Manosque. Suspecté d'être un empoisonneur de fontaines, il soit se réfugier sur les toits pour échapper aux gendarmes et à la foule en proie à la panique. Il y fera la rencontre d'une jeune femme, Pauline de Théus, auprès de laquelle il continuera son voyage de retour dans sa mère patrie.
Mon avis
   D'après les premières lignes qui introduisent cet article, vous devez vous douter que ce roman ne m'a pas outrageusement passionnée. Le premier grief que j'ai contre lui est la trop grande complexité de la sous-intrigue, c'est-à-dire la lutte d'Angelo pour une république italienne. Je n'ai compris qu'au bout de 200 pages environ ce qui avait conduit Angelo à s'exiler en France, et quant à la lettre rendant compte de ses menées clandestines pour l'unité de l'Italie qu'envoie sa mère à Angelo, je suis toujours dans la plus grande perplexité. Même si cette lutte est évoquée relativement souvent, le lecteur sait finalement très peu de chose à ce sujet, alors que c'est tout de même ce qui motive les déplacements difficiles d'Angelo dans un pays dévasté par le choléra. Je suis donc en proie à un sentiment de frustration à ce sujet.
   Autre chose. Le personnage d'Angelo, ce jeune idéaliste généreux et enthousiaste, m'a profondément exaspérée, malgré ses indéniables qualités. En effet, j'ai trouvé ce personnage absolument bouffi d'orgueil, au point qu'on peut légitimement se demander si les plus généreuses et nobles de ses actions ne sont pas uniquement destinées à renforcer la déjà haute opinion qu'il a de lui-même. A mon sens, il frôle parfois le ridicule, et cette hypocrisie du personnage, qui n'est pas consciente chez lui, a suffi pour me le rendre antipathique.
   En ce qui concerne le style, je n'ai pas non plus apprécié les dithyrambiques descriptions de la nature, qui emploient pléthore d'adjectifs, au détriment de la simplicité et de la recherche du mot juste chère aux poètes.
   Le seul passage qui a excité mon intérêt sont les péripéties qui se déroulent à Manosque, et les quelques réflexions sur les mouvements de foule, qui, il faut le dire, sont assez justes je pense.
   J'ai donc lu ce roman avec ennui, en comptant les pages qui me restaient, surtout à la fin où une sorte d'élucubration d'un personnage sur le caractère psychologique a constitué le point culminant de ma lassitude. Quelle chance j'ai eu de ne pas avoir ce roman au bac... Sur le même thème, j'ai bien mieux apprécié La Peste de Camus, que j'ai trouvé plus intéressant philosophiquement parlant.

Mon verdict
   2/5, ennuyeux

mardi 4 août 2015

Alessandro Baricco - Mr. Gwyn

   Alors oui, je sais, j'ai un peu de retard. Mais que voulez-vous, je suis en vacances non ? Enfin voici mon avis sur un livre récent que l'on m'a offert, et dont je ne connaissais pas du tout l'auteur.

Titre: Mr. Gwyn
Auteur: Alessandro Baricco
Genre: roman
Date de publication: 2011
Pays: Italie

Résumé
   Jasper Gwyn, écrivain reconnu, décide un jour d'arrêter d'écrire, principalement par lassitude du monde de l'édition. Seulement une question se pose alors, que fera-t-il ? Après des mois de dépression, Jasper Gwyn a une illumination: le métier de copiste lui plairait beaucoup. Mais que copier ? Une vieille femme le met sur la voie, pourquoi ne copierait-il pas les gens ? Mr. Gwyn décide donc de réaliser des portraits écrits sur commande, selon une méthode assez particulière.

Mon avis
    J'ai trouvé ce roman particulièrement intéressant, notamment parce qu'il aborde des sujets qui ne peuvent manquer de passionner une mordue de littérature, à savoir la perte de l'inspiration et l'innovation littéraire. En effet, la façon dont Gwyn prépare son atelier est très poétique, imaginative et laisse deviner au lecteur quelles peuvent être les conditions physiques nécessaires à l'inspiration. De même, l'angoisse dont est saisi le héros alors qu'il ne sait plus comment créer pour se renouveler est particulièrement poignante et bien décrite, on sent bien que Gwyn est complètement paralysé par son impuissance à s'exprimer de la façon qu'il a choisie, la littérature.
   J'ai également ressenti beaucoup d'intérêt face à la thèse de Jasper Gwyn qui fait "poser" ses modèles nus, car il est convaincu que le caractère et l'essence même d'une personne transparaît pour l'essentiel à travers son physique, ses attitudes, sa démarche. Selon moi, Jasper Gwyneth rend ainsi ses lettres de noblesse au corps et souligne l'étroite symbiose entre le corps et l'esprit. De même, ce en quoi consiste ces fameux portraits m'a beaucoup surprise, et tout ceci contribue énormément à conférer au roman un aspect très poétique et spécial.
   Le personnage de Rachel, belle jeune femme trop grosse et pleine de frustration, a aussi beaucoup retenu mon attention, je l'ai trouvé complexe et fascinant.
   Le style est très agréable à lire, avec parfois des pointes d'humour, surtout en ce qui concerne la parfaite connaissance qu'a Gwyn des laveries londoniennes. 
   J'ai donc vraiment beaucoup apprécié ce roman, intéressant, poétique, drôle et bien écrit, et ai bien envie de lire d'autres œuvres du même auteur.

Mon verdict
   5/5, poétique

   Je me rends compte que récemment j'ai mis beaucoup de notes élevées aux romans que j'ai lus. Simplement parce qu'il les méritaient je crois; j'ai eu de la chance de tomber sur d'aussi bonnes lectures. Mais si je me fie à ma lecture actuelle, cet état de grâce ne va pas durer longtemps...


dimanche 26 juillet 2015

J.M.G. Le Clézio - Ritournelle de la faim

      C'est la première fois que je lis un roman de Le Clézio, prix Nobel de Littérature découvert au détour d'un manuel scolaire. Je vous confie ici mes impressions...

Titre: Ritournelle de la faim
Auteur: Jean-Marie Gustave Le Clézio
Genre: roman
Date de publication: 2008
Pays: France

Résumé
   Ethel est une jeune parisienne, âgée de dix ans en 1931, année où se tient à Paris une Exposition Coloniale. Son grand-oncle, Monsieur Soliman, dont elle est très proche, achète pour elle le pavillon indien, qu'il projette de faire construire sur un terrain qu'il a acheté. Après la mort de son grand-oncle, c'est avec dévotion qu'Ethel se rend en pèlerinage devant les pièces détachées de la maison de ses rêves, accompagnée de sa grande amie, Xénia, une fille énigmatique d'émigrés russes vivants dans la misère. Alors qu'elle grandit, elle supporte de plus en plus mal les conversations stériles de la société que fréquente son père, financiers véreux et antisémites. La Seconde Guerre mondiale qui approche sera le temps pour elle de nombreuse déceptions...

Mon avis
   Tout d'abord, j'ai beaucoup apprécié l'intrigue, histoire d'une déchéance financière, et je crois que cela tient beaucoup aux personnages. En effet, Ethel, le personnage principal, est particulièrement attachante de par sa profonde bienveillance accompagnée d'une certaine soif d'idéal propre à sa jeunesse. Sa progression, son cheminement face aux trahisons qui l'assaillent la rendent digne d'admiration. Ainsi, sa relation assez particulière envers Maude, une ancienne maîtresse de son père tombée dans un extrême dénuement est-elle assez touchante. De même, le personnage de son père, indolent et naïf Mauricien, est, j'ai trouvé, bien croqué, tout comme Xénia, hautaine et assez insupportable, il faut l'avouer.
   J'ai également aimé le style de Le Clézio, très agréable à lire, et ai donc bien aimé ce roman, auquel je n'arrive décidément pas à trouver de défaut.

Mon verdict
   5/5, attachant

samedi 9 mai 2015

Emile Zola- Thérèse Raquin

   Ah Zola... Zola qui a été à l'origine de ma passion pour la littérature... Il FALLAIT que je découvre autre chose que sa grande série des Rougon-Macquart. J'ai jeté mon dévolu sur Thérèse Raquin, un de ses premiers romans. Comme promis dans mon billet précédent, je vous livre ici mes impressions.

Titre: Thérèse Raquin
Auteur: Émile Zola
Genre: roman
Date de publication: 1863
Pays: France

Résumé
   Thérèse, orpheline, est élevée par sa tante, Madame Raquin, ancienne mercière, en même temps que son cousin Camille, garçon souffreteux choyé à l'excès par sa mère. La jeune fille rêve de grand air et de liberté et étouffe dans cette atmosphère étriquée. Elle prend alors le masque d'une jeune fille soumise. Devenue jeune fille, elle épouse Camille, conformément aux projets de sa tante, malgré sa répugnance. Sur un coup de tête de Camille, la famille ouvre une mercerie à Paris dans un boyau humide. Thérèse a horreur de la vie médiocre et austère qu'on lui impose mais n'en laisse rien paraître. Son mari amène un jour chez eux un ami d'enfance, Laurent. Homme de la campagne, sa force et sa santé séduisent d'emblée Thérèse qui devient sa maîtresse. Les deux amants vivent une relation passionnée, à tel point que l'idée leur vient de supprimer l'encombrant mari. Lors d'une promenade en barque, Laurent jette Camille à l'eau. Les amants seront dès lors tourmentés par le remords.

Mon avis
   J'ai trouvé ce roman assez différent des œuvres de Zola que j'avais lues. En effet, le naturalisme est à ses débuts à l'époque de la rédaction de Thérèse Raquin, et le déterminisme social, s'il est présent à travers l'origine paysanne de Laurent ou la mère algérienne de Thérèse, prend moins de place que dans L'Assommoir par exemple. De même pour l'analyse sociale. De la même façon, le roman est beaucoup moins "scientifique" que les œuvres de la série des Rougon-Macquart puisque certains songes et l'évocation du remords confine au fantastique (le roman m'a d'ailleurs un peu fait penser au Horla de Maupassant, pour cet aspect). J'ai donc apprécié le fait de découvrir un autre aspect du talent de Zola.
   Comme je l'ai dit , le roman se rapproche parfois du fantastique, ce qui lui confère une atmosphère sombre, très sombre et inquiétante. Et cette atmosphère tient aussi à la présence de la fatalité: Laurent et Thérèse sont rattrapés par leur acte meurtrier, même s'ils ne sont pas poursuivis par la justice, si bien que le bonheur qu'ils visaient en tuant Camille se transforme en cauchemar et en pugilat permanent. Cette analyse était, j'ai trouvé, très intéressante.
   La critique sociale, comme dans la grande majorité des romans zoliens, est aussi présente. Les petits-bourgeois du XIXème sont croqués d'une manière féroce et passionnante.
   Avec l'univers sombre des merceries parisiennes, j'ai retrouvé des similitudes avec Pot-Bouille et Au Bonheur des Dames qui m'ont amusée.
   Et la langue de Zola est toujours un plaisir...divin.
   Le roman n'a pas manqué de me faire penser à Thérèse Desqueyroux, de François Mauriac; les deux Thérèse se ressemblent par leur caractère au début des deux romans et souffrent toutes les deux d'un mariage malheureux, mais Thérèse Raquin se révèle bien plus mesquine et minable que Thérèse Desqueyroux, qui garde jusqu'au bout son statut d'héroïne indéchiffrable.

Mon verdict

   5/5, une évocation magistrale du remords
J'ai lu ce livre dans une édition à la couverture absolument horrible, celle-ci:

mardi 10 février 2015

Stefan Zweig - Lettre d'une inconnue

   Après une éprouvante semaine de devoirs, je reviens avec ma dernière lecture, une oeuvre de Stefan Zweig dont j'avais déjà entendue parlé, mais c'est l'amusant blog Les Lectures de Cécile, que je suis, qui m'a finalement décidée à le lire !

Titre: Amok suivi de Lettre d'une inconnue
Auteur: Stefan Zweig
Genre: nouvelle
Pays: Autriche
Date de publication: 1922

Résumé
   L'édition en livre de poche, que j'ai lue, regroupe trois nouvelles de Stefan Zweig ayant pour thème la passion.
   Amok retrace l'histoire d'un médecin de brousse européen installé en Malaisie. Homme assez indolent et retiré du monde, il reçoit un jour la visite d'une lady hautaine qui recquiert ses services pour un avortement discret. Un climat de défi s'installe entre les deux personnages, et ce sera pour ce médecin le point de départ d'une passion dévorante pour cette femme.
   Le sujet de Lettre d'une inconnue est l'amour muet, mais pas moins passionné, qu'une jeune fille autrichienne a porté à un écrivain en vue, son voisin, avec qui elle n'a eu que peu de contacts et qui a toujours agi avec elle d'une façon assez légère.
   Quant à la troisième nouvelle du recueil, La Ruelle au clair de lune, elle met en scène un couple déchiré dont la femme, devenue prostituée, repousse avec cruauté celui qui a été son mari, qui, lui, lui voue un amour passionné et violent. Mais le tourmenteur et le tourmenté ne sont finalement pas ceux qu'on pensait...

Mon avis
   Ce recueil a le grand mérite, que n'ont hélas pas tous les recueils de nouvelles, parfois composés de manière assez arbitraire par les éditeurs, d'avoir une vraie unité. Ces trois nouvelles, relativement longues au demeurant, ont en effet un thème commun: la passion amoureuse dans ce qu'elle a de plus extrême, à la limite du sado-masochisme (particulièrement dans La Ruelle au clair de lune).
   Le thème de la passion amoureuse est traité d'une façon remarquable. En effet, c'est son aspect destructeur, pour soi-même et l'autre, qui est mis en avant dans ces nouvelles. J'ai trouvée très intéressante cette réflexion sur la passion, qui va jusqu'à la folie, l'obsession, l'anihilement de toute volonté, ou réflexion (comme chez la jeune héroïne de Lettre d'une inconnue).
   Ce thème si riche permet aussi d'introduire des personnages fascinants, comme la lady de Amok, énigmatique, distante, cruelle, et qui a pourtant, elle aussi, aimé... Dans Lettre d'une inconnue, c'est le personnage  de la jeune amoureuse qui m'a frappée: sa passion est en effet si forte qu'elle n'arrive pas à avoir un seul reproche ou à être malheureuse à cause de celui qu'elle aime, alors même que celui-ci passe sa vie à l'oublier et à ne pas se rendre compte de son amour silencieux. J'ai trouvé cela assez déroutant, peut-être plus encore que les relations violentes qui existent entre les personnages d'Amok ou de La Ruelle au clair de lune.
   J'ai donc particulièrement apprécié ce recueil, vraiment fascinant. J'ai retrouvé, bien sûr, le plaisir de goûter à une belle écriture ! Ma préférence va sans doute à Amok, où l'atmosphère tropicale ajoute encore à l'étrangeté et à la violence des sentiments, dans ces contrées où "la chaleur rend fous les Européens" selon le personnage principal.

Mon verdict
   5/5, de fascinantes esquisses de la passion.


vendredi 30 janvier 2015

Victor Hugo - Le Dernier Jour d'un condamné

   De Victor Hugo, on retient bien sûr l'immense œuvre poétique avec Les Contemplations, romanesque avec Les Misérables (que j'ai lus plus jeune; en version abrégée, hélas...), et théâtrale avec Ruy Blas qui a inspiré la célèbre Folie des Grandeurs chère à Louis de Funès... Mais Victor Hugo est aussi un auteur engagé en politique, notamment à travers ses Châtiments, ou ce roman,  Le Dernier Jour d'un condamné , qui plaide pour l'abolition de la peine de mort.

Titre: Le Dernier Jour d'un condamné
Auteur: Victor Hugo
Genre: roman à visée argumentative
Date de publication: 1829
Pays: France

Résumé
   Le roman, assez court, revêt la forme d'une journal dans lequel un condamné à mort relate les six dernières semaines de sa captivité avant son exécution. On suit donc son jugement, son attente à la prison de Bicêtre pendant l'attente de l'aboutissement de son pourvoi en cassation, et enfin jusqu'aux dernières minutes précédant son exécution. Le condamné, qui semble être d'un milieu social assez élevé, mais sur lequel on ne sait rien, livre ses angoisses, ses peurs, ses réflexions avant l'heure terrible de son exécution.

Mon avis
   A vrai dire, je n'apprécie pas plus que ça les œuvres littéraires de la période romantique. Mais quand c'est un génie tel que Victor Hugo qui écrit un pareil roman, on ne peut que l'aimer. Le roman est pourtant typiquement romantique: il a une approche très "sentimentale" de la peine de mort, ne serait-ce que par l'analyse des sentiments du condamné, le récit à la première personne, le pathétique de celui-ci, notamment à travers l'évocation de la fille du condamné. J'ai trouvé, justement, l'analyse des ressentis du personnage particulièrement admirable: il oscille entre la lucidité et l'espoir vain, ne parvient pas à se retourner vers la religion même s'il semble croyant, et ses changements d'avis à propos de la pire horreur de la mort ou des galères m'ont fait penser à la fable de La Fontaine "La Mort et le bûcheron". Le message est particulièrement renforcé par l'ignorance qu'a le lecteur de son crime: il ne considère que l'homme, et ce qui le rend pleinement homme, son intériorité.
   A cette vision romantique du condamné s'ajoute une évocation très réussie des bas-fonds du Paris du XIXème -que l'on découvre à travers les yeux du personnage- avec son argot fleuri, ses forçats et ses exécutions capitales en place publique, véritable spectacle divertissant pour la populace. Evidemment, aujourd'hui en France, on a du mal à concevoir cela... C'est vrai que j'ai beaucoup de mal à comprendre cette forme de voyeurisme sordide, le même qui m'avait révoltée dans Elephant Man.
   Et toujours, toujours... le style magnifique de Victor Hugo, qui manie comme personne vocabulaire des sentiments, figures de style, images, pour une force d'expressivité exceptionnelle.
  
Mon verdict
   5/5; une approche typiquement romantique du thème de la peine de mort.

mercredi 7 janvier 2015

Albert Camus - La Peste

   Cela doit bien faire un mois que je n'ai rien posté... Noël, le jour de l'An, la révision d'un oral blanc de Français et la préparation de mon TPE y sont pour quelque chose. Enfin, je m'excuse et ose espérer que cela ne se reproduira pas trop souvent. Je vous reviens donc avec l'unique malheureux ouvrage que j'ai eu le temps de lire en trois semaines, La Peste de Camus. J'avais lu (et aimé) L'Étranger, c'eût été pécher que de ne pas me plonger dans La Peste.

Titre: La Peste
Auteur: Albert Camus
Genre: roman
Date de publication: 1947
Pays: France

Résumé
   Dans la ville algérienne d'Oran, la vie suit son paisible cours, et pourquoi ne le suivrait-elle pas ? Un habitant commence alors à rédiger des carnets, qu'ils veut objectifs, relatant la vie de la cité. Mais cette paix est bouleversée lorsque se produit une invasion de rats, qui sortent mourir à l'air libre, suivie de quelques morts suspectes. Pour le docteur Bernard Rieux, qui s'est occupé d'un des malades, ce ne peut être que la peste, que l'on croyait éradiquée. Devant le nombre croissant de morts, les autorités décident de mettre la ville en quarantaine. Le docteur Rieux, homme profondément dhumaniste, fournit tous ses efforts pour tenter d'enrayer l'épidémie. Tout comme lui, Tarrou, personnage quelque peu énigmatique, s'engage courageusement au service de la cité. Oran sera alors le théâtre d'un drame à la fois collectif et personnel, mêlant les destins de nombreux personnages.

Mon avis
   La première chose qui m'a frappée à la lecture de ce livre, c'est l'admirable évocation de la ville. Il m'est presque arrivé de considérer la ville comme un personnage. En effet, l'atmosphère de cette ville algérienne des années 40 est très particulière. De plus, et c'est une des raisons principales pour lesquelles j'ai aimé ce roman, la conscience collective, l'opinion publique en temps de fléau, et même plus largement, sont particulièrement bien étudiées dans ce roman, très intéressant en terme de psychologie collective.
   Un deuxième aspect peut toucher le lecteur: c'est l'allégorie du nazisme (et, au delà, de n'importe quelle idéologie dangereuse) qui apparaît dans ce roman. En effet, des personnages comme le docteur ou Tarrou, profondément humanistes, remplis de foi en l'homme, en la vie, en ce qui est juste et bon, sans être pour autant outrageusement optimistes, modestes, représentent évidemment des résistants, tout comme Cottard, qui s'enrichit grâce à l'épidémie, les profiteurs de guerre. Cet aspect du roman est également passionnant.
   J'ai particulièrement apprécié un personnage, Grand, homme sensible, qui rencontre des difficultés à s'exprimer: il projette d'écrire un roman, mais ne parvient pas à dépasser la première phrase, obnubilé qu'il est par la recherche de la beauté, de la vérité littéraire et de la perfection. Ce personnage m'a paru très sympathique et sa quête admirable et fascinante à la fois.
   Concernant l'écriture, je crois que je commence à m'habituer au style particulier de Camus. Cette objectivité, qui se manifeste, entre autre, par des phrases concises, non dénuée toutefois d'interventions du narrateur (peu courantes, il est vrai) m'a bien plu.
  Toutefois, j'avoue n'avoir pas été particulièrement tenue en haleine par ce roman même si je l'ai bien apprécié. J'ai ressenti une sorte d'absence de héros à proprement parler (même si le docteur est une figure importante), peut-être due à cette volonté d'objectivité qui frôle le point de vue externe, et je pense que cela m'a déroutée.

Mon verdict
   4/5, très intéressant en ce qui concerne la psychologie collective


dimanche 7 décembre 2014

In English - John Green - The Fault in our stars

   Finally I decided to read this bestseller...

Title: The Fault in our stars
Author: John Green
Genre: YA novel - love novel
Year: 2012
Country: USA


Summary

   Hazel Grace Lancaster, 16 years old, suffers from a thyroid cancer that became a lung cancer, unabling her to breathe properly without an oxygen tank. Thank to a miraculous medicine, Phallanxifor, her life expectancy turned longer. She is forced by her mother to attend a pathetic and depressing Support Group. One day, she meets there a gorgeous and original boy, Augustus Walters. They get on well and quickly become friends. Hazel tells him about her favorite book, An Imperial Affliction, that has the particularity to end right in the middle of a sentence. Her dream is to meet the author to know what happens to the characters. Augustus will do everything to show her his love and make her dream come true.

My opinion
   First things first, the plot. Of course, the subject of the book is not the most joyful ever, and the book in itself can't help being pathetic, rather sad, and, according to me, very cheesy. The love story is a little too easy between them. Hazel and Augustus are of course quite special people, Hazel being obsessed with An Imperial Affliction and Augustus loving all sorts of metaphores. So, of course, they are not banal and that is a good point. But let's be honest: I didn't manage to truly love the characters, especially Hazel, who is the narrator. Maybe I didn't because I found Hazel quite a depressing character, and Augustus a little pale. I mean that I wasn't that interested in what they were going through.
   Then, as far as the reflection about sickness and death is concerned, I found this novel was of varying quality. It could have been very interesting, and sometimes it is, especially at the end where one of the characters is confronted to the weakness and degeneracy of the sick other one, but most of the time, Hazel keeps saying "Dying sucks, dying sucks", which is obviously accurate but not one of the most profound observation ever.
   I can't talk about this book without mensioning the humor. Well, it's not really my kind of humor and a bit repetitive, but I have to admit it made me smile most of the time. The writing is like the reflection, of varying quality. As far as the narration is concerned, I found out why I didn't like that much those YA-books-that-are-told-by-a-teen-girl-who-falls-in-love that are such bestsellers nowadays (I am thinking of Twilight, The Hunger Games, or Divergent): I simply prefer the 3rd person narration than the first person narration. I think it makes the book more interseting by giving the narration some objectivity and allows a better sentimental or social analasis. I am thinking, for example of Zola's novels which are my favorite ever. But of course it is a very personal point of view.
   It is hard for me to give my opinion about this novel, because though I spotted many weaknesses and didn't fall in love with it, I still couldn't put it down and liked it. This is a paradox...

To conclude
   3/5, of varying quality

   I started watching the movie, I have not finished it yet but I can say I find the acting quite bad, except for Shailene Woodley who plays Hazel and is amazing. And I was surprised because the plot of the movie is the same as the one of the book, I even recognized some quotes from the book. So I guess it is a very good point.

dimanche 23 novembre 2014

Boris Vian - L'Écume des Jours

   Après deux semaines assez denses consacrées à mes devoirs trimestriels, je reviens avec un billet sur ce classique adapté au cinéma il y a peu.

Titre: L'Écume des Jours
Auteur: Boris Vian 
Genre: roman
Date de publication:
Pays: France

Résumé
   Colin est un jeune homme aisé qui vit sans avoir besoin de travailler dans un joli appartement, avec son cuisinier Nicolas, un fin gourmet. Il reçoit régulièrement son ami Chick, passionné pour les oeuvres d'un auteur à la mode, Jean-Sol Partre, dont il achète tous les ouvrages avec une frénésie compulsive. Ce dernier rencontre une jeune fille, Alice, qui avait d'abord plu à Colin, et emménage avec elle. À son tour, Colin rencontre l'amour en la personne de Chloé, jeune fille charmante, avec laquelle il vit un amour passionné et qu'il épouse très rapidement. Mais dès leur voyage de noces, Chloé semble malade, après consultation, Colin apprend qu'elle a un nénuphar qui pousse dans son poumon. Quant à la relation de Chick et Alise, elle ne cesse de se détériorer suite à l'idolâtrie excessive que Chick a pour Partre. Les quatre amis parviendront-ils à surmonter ces épreuves ?

Mon avis
   Tout d'abord, on ne peut parler de ce roman sans parler de son univers si particulier, un univers proche du nôtre mais comportant de nombreux éléments insolites, comme par exemple la cause de la maladie de Chloé. Ce parti-pris de narration est bien évidemment particulièrement original, fantaisiste, poétique et vise à surprendre le lecteur à chaque instant.
   Or, il se trouve, enfin c'est mon avis, que cet univers sert tout à fait la narration. Une histoire d'amour éternelle et tragique, profondément humaine finalement, est traitée de façon inattendue voire surréaliste. Le fond, c'est-à-dire ce thème récurrent de l'amour tragique, est plein de finesse et de charmes dans l'esquisse des personnages et des sentiments.
   L'écriture est bien sûr extrêmement travaillée et recherchée, si bien que chaque bizarrerie ou élément insolite a un sens caché, est une contrepétrie ou un retournement d'une expression toute faite appliquée au sens propre. Concernant ce point, il me semble que ceci pourrait bien agacer ou dérouter certains.
   Pour finir, je n'ai pu m'empêcher de sourire à l'évocation des personnages de Jean-Sol Partre et de Chick, lequel m'a fait penser aux fans actuels !
   En conclusion, j'ai beaucoup apprécié ce roman, même si je conçois qu'il ne plairait sans doute pas à tout le monde.

Pour conclure
   5/5, une tragique histoire d'amour dans un univers surréaliste


lundi 10 novembre 2014

Paul Guth - Jeanne la Mince à Paris

   Paul Guth étant l'un des auteurs favoris de ma mère, il était donc normal qu'elle pe conseille un de ses ouvrages lorsque, éperdue, je me suis jetée à ses pieds en m'écriant: "Je n'ai rien à lire !". Voici donc le compte-rendu de la lecture conseillée par l'auteur de mes jours.

Titre: Jeanne la Mince à Paris
Auteur: Paul Guth
Genre: roman d'apprentissage
Date de publication: 1961
Pays: France


Résumé

   Jeanne est une jeune fille élevée dans le Tarn-et-Garonne par une tante austère mais affectueuse. De sa mère chilienne, elle a hérité des cheveux noirs de jais et une maigreur qui lui a valu le surnom de Jeanne la Mince, ainsi qu'un talent remarquable pour la danse. Lorsque son père, resté au Chili, estime qu'elle est restée assez longtemps en province et qu'il est temps pour elle de monter à Paris, sa tante pousse les hauts cris. Comment, elle laisserait partir Jeanne pour cette ville de perdition ! Las, Jeanne s'établira bien dans le Paris des Années Folles, où son adaptation ne se fera pas en deux temps trois mouvements. Sombrera-t-elle dans le déshonneur et l'extravagance contre lesquels sa tante l'a mise en garde ?

Mon avis
   Tout d'abord, penchons-nous sur la plus grande réussite de ce roman: l'atmosphère plus vraie que nature du Paris des Années Folles, avec ses dancings, ses coupes à la garçonne, ses artistes dadaïstes, ses riches séducteurs sans scrupules, ses pensions d'étudiantes... J'ai vraiment adorée cette atmosphère d'une époque que je connaissais finalement peu et sur laquelle j'avais lu peu de romans.
   En cela, le personnage de Jeanne la Mince, petite provinciale fraîchement arrivée à Paris, avec son caractère bien trempé, mais aussi sa naïveté, et surtout le regard mi-étonné mi-sarcastique qu'elle pose sur les évènements de sa vie, y contribue beaucoup. C'est un personnage que j'ai trouvé très attachant et amusant.
   Quant à la narration, son humour certain n'a cependant pas toujours fonctionné sur moi, mais le roman reste facile à lire et très divertissant.
   J'ai donc bien apprécié ce roman, sans qu'il s'agisse toutefois d'un coup de coeur, mais je lirai volontiers la suite, Jeanne la Mince et l'amour, pour y retrouver la même fraîcheur et le même charme désuet.

Mon verdict
   4/5, amusant


jeudi 23 octobre 2014

In English - Eoin Colfer - Warp book 1

   Since I am now on holidays, I have a little more time to read... Here is a book I have just finished.

Title: WARP book 1
Subtitle: The reluctant Assassin
Author: Eoin Colfer
Genre: fantasy, adventure
Year: 2013
Country: Ireland

Summary
   Rieley is a fourteen-year old Victorian teenager who lives in London. He is an orphan and lives with Albert Garrick, an assassin who used to be a magician and wants Riley to be his assistant. Riley's life goes upside down when he is accidentally transported to the 21th century. He meets there Chevron Savano, the youngest FBI agent, who tells him she belongs to the WARP (Witness Anonymous Protection Programm). This federal programm sends witnesses back in time to protect them. Riley went to our time because of a fail of this programm. But the problem is that Garrick wants to get back Riley, and he soon manages to go to the 21th century to chase both Riley and Chevron, who decided to protect him. They will travel in time several times to escape him and save their lives.

My opinion
    First of all, I have to confess Eoin Colfer is one of my favorite authors. I read both the Artemis Fowl series and Airman, and I loved them. This is why I wanted to read his new series.
    Just like as in the Artemis Fowl series, the characters are awesome. The Victorian orphan is the real thing and is so, so cute... Garrick is chilling, a terrifying assassin. Chevie Savano made me think of Artemis Fowl because of her insolence and boldness, though she is more human than him. One more time, the characters are the good point in Eoin Colfer's novels.
    But good characters you get to love are not enough to consider this book as really good. The plot is important too. And... I personnally think it was unclear and difficult to understand. I didn't understand the FBI's motivations to make witnesses travel in time to protect them. To my mind, such a decision is much riskier than protecting them in our time. Since this is the basis of the plot, you will undestand why it didn't convince me.
   Last but not least, as far as the writing is concerned, I didn't find in this novel the humor I loved in the AF series or in Airman. The whole book isn't really funny, and I thought Eoin Colfer's writing lost a bit of its originality.
   This is why I didn't fall in love with this book the same way I did with other Eoin Colfer novels. Globally speaking, I was not really filled in enthusiasm when I finished this novel... 

To conclude
   3/5, wonderful characters but unconvincing plot

vendredi 17 octobre 2014

Slavomir Rawicz - A marche forcée

      Encore une fois je commence un billet en m'excusant de mon retard... c'est fâcheux. Je vous épargnerais les détails de mes empêchements dûs à ma vie passionnante, et vais "au fait", comme dirait le juge Perrin Dandin dans Les Plaideurs. 


Titre: A marche forcée

Auteur: Slavomir Rawicz
Genre: autobiographie/roman autobiographique (il existe une controverse à ce sujet)
Date de publication: 1956
Nationalité de l'auteur: polonaise
Langue de l'écriture: anglais

Résumé
   Après avoir été arrêté par les Soviétiques au moment du partage de la Pologne entre l'Allemagne et l'URSS en 1939, Slavomir Rawicz est condamné par un tribunal de la Loubianka à 25 ans de travaux forcés uniquement parce qu'il est officier polonais. Au terme d'un séjour atroce dans les pires geôles russes, le jeune homme est envoyé au camp 303, en pleine Sibérie. Cependant, malgré les conditions de vie très difficiles, Slavomir veut survivre dans cet enfer. Ayant pris la décision de s'évader, il prend ses dispositions, rassemble six camarades autour de lui et les voilà partis dans l'immensité glacée de la Sibérie. De la Lena au lac Baïkal, en passant par le désert de Gobi et l'Himalaya, les sept amis devront faire face à la faim, la soif, la fatigue, la maladie, le froid et la mort...

Mon avis
   Tout d'abord, j'ai trouvé ce livre passionant. En effet, il se lit comme un roman d'aventures, à la seule différence que ces aventures ont été vécues. A marche forcée tient réellement le lecteur en haleine, fasciné par l'épopée de ces hommes à travers l'Asie, les obstacles qu'ils parviennent à surmonter, leurs souffrances quotidiennes, les rencontres qu'ils font, leur soif de liberté, sans compter l'éclairage qu'il apporte sur le goulag.
   Cependant, une fois noté cet aspect, je constate que cet ouvrage m'a tout de même laissée sur ma faim. En effet, en plus de l'aventure physique, c'est une narration de l'aventure humaine que j'attendais, celle de l'expérience commune vécue par ces hommes, leur amitié, leurs espérances, leurs moments de découragements, leurs souvenirs, ne serait-ce qu'en ce qui concerne le narrateur. Malheureusement, et c'est dommage, l'introspection est peu ou pas poussée dans ce livre, ce qui, encore une fois, m'a beaucoup déçue, puisque ce manque cantonne cette épopée à une suite d'évènements et d'épreuves, certes peu communs, certes intéressants, mais survenant à des personnages sans intériorité et auxquels on peine à s'attacher. Fait significatif, j'ai eu du mal jusqu'à la fin du récit à identifier les personnages, tant leurs traits de caractère étaient peu marqués.
    Secundo, -mais il s'agit plus d'une simple opinion personnelle- l'emploi du passé simple tout au long du récit à la première personne du pluriel est un choix de traduction à mon sens peu judicieux car pas très esthétique ni harmonieux.
   Pour faire court, je n'ai pas été spécialement emballée par ce livre, malgré sa thématique prometteuse.

Mon verdict
   2,5/5; une aventure physique plus qu'humaine




dimanche 28 septembre 2014

Romain Gary - Les Cerfs-Volants

   Aujourd'hui j'aimerais vous présenter un livre que j'ai dû lire au lycée (et que je présenterai comme oeuvre complète au bac de Français...). Vous connaissez peut-être mon amour des lectures imposées... Ça a donné un beau gâchis l'année dernière... Vous pensez donc comme j'étais enthousiaste en ouvrant ce livre...

Titre: Les cerfs-volants
Auteur: Romain Gary (pseudonyme de Roman Kačev)
Genre: roman historique, roman d'amour
Date de parution: 1980
Pays: France

Résumé
L'histoire s'ouvre dans un petit village de Normandie, Cléry, en 1932. Le petit Ludo, orphelin de onze ans, vit chez son oncle Ambroise Fleury, facteur rural surnommé le "facteur timbré" par les habitants de Cléry en raison de sa passion pour la fabrication des cerfs-volants et de son pacifisme. Celui-ci l'élève en entretenant chez son neveu le don naturel des Fleury, la mémoire. Un après-midi, Ludo rencontre une petite fille un peu plus âgée que lui, une aristocrate polonaise au caractère fantasque, Lila Bronicka. Cette simple rencontre sera pour Ludo le début d'une grande passion amoureuse qui durera toute sa vie. Quatre ans plus tard, Ludo retrouve Lila, devenue jeune fille, qui passe ses vacances à Cléry avec son frère Tad, aux opinions marxistes, son ami Bruno, pianiste virtuose et son cousin allemand Hans qui sont tous deux subjugués par la jeune fille. Les cinq jeunes gens passeront des étés heureux à Cléry, entourant Lila dont le passe-temps favori est de rêver d'elle-même, de son avenir. Malgré la différence sociale qui les sépare, Lila tombe à son tour amoureuse de Ludo. Mais la Seconde Guerre Mondiale menace et troublera le bonheur de ces jeunes amants...

Mon avis
    Ce roman m'a beaucoup surpris. En effet, étant donné que j'ai horreur d'être obligée de lire un livre, je m'attendais à détester celui-ci. Pourtant, il n'en a pas été ainsi. Voilà pourquoi.
    D'abord, les personnages du roman sont tous attachants. Les sentiments de Ludo, le narrateur, sont admirablement rendus: sa jalousie vis-à-vis de Hans qui a la noblesse et la distinction qui lui manquent, son amour et sa fidélité pour ce personnage étrange et ambitieux de Lila, qui m'a un peu rappelé Zinaïda dans Premier Amour de Tourgueniev m'ont subjugué. Ambroise Fleury, son patriotisme, sa bonhommie et son originalité m'ont conquise. Le personnage haut en couleur de Marcellin Duprat, chef cuisinier haut en couleur du Clos Joli, le restaurant triplement étoilé de Cléry et haut lieu de la gastronomie française, m'a étonnée, amusée et suscité mon admiration pour l'idée qu'il a de la France.
    Le deuxième point fort de ce roman, c'est son aspect historique. En effet, la Seconde Guerre mondiale est une période de l'Histoire qui m'intéresse, mais sur laquelle tant de romans, bons comme médiocre, ont été écrits, et qui déchaîne encore certaines passions aujourd'hui, si bien que tout cela en fait un sujet difficile à traiter sans tomber dans la banalité ou le manichéisme, à mon avis. Ce roman est merveilleux, parce que ce roman est une ode à l'âme de notre France, représentée par la Résistance active de certains personnages comme par la Résistance culturelle menée par Marcellin Duprat, tout en n'occultant pas certains côtés plus sombres de l'après-Libération, comme l'épuration par exemple. De plus, ce roman n'est pas empreint d'un chauvinisme stupide, c'est une ode à ce qui a fait la grandeur de la France, son histoire, sa culture, sa gastronomie, à travers le thème de la mémoire, thème central du roman. Il m'a rappelé le film de Jean Renoir La Grande Illusion, car on y voit un général prussien amoureux de la France, et de la culture en général, luttant contre le nazisme.
    Le style de Romain Gary est magnifique, sobre mais rayonnant de vie et de beauté. Le livre est globalement facile à lire, il est passionnant et se lit d'une traite.
    J'ai donc absolument adoré ce livre, que je recommande chaudement, d'autant plus que je pense qu'il peut plaire à un très large public.

Mon verdict
    5/5, un merveilleux roman, hymne à la mémoire, à la culture et à la France.



mardi 23 septembre 2014

Veronica Roth - Insurgent (Divergent 2)

    So here is my article about Divergent 2. (The one about Divergent is here ).

Title : Insurgent
Author : Veronica Roth
Genre : Young Adult, sci-fi, adventure
Year : 2012
Country : USA

Summary
   Tris stopped the simulation that made the Dauntless kill the Abnegation. Now she is fleeing the Erudites with Four. She tries to take refuge by the Amity, but she is still in danger and manages to flee again. She is tracked by the new Dauntless police and has to be careful. She also has to deal with her memoris of her friend Will she was forced to kill. Tris is literally eaten up by remorse. But factionless found a leader, and now they have a goal: they want to abolish the factions system. Will Tris survive and make the good decision ?

My opinion
   First of all, I liked Divergent. I couldn't help reading further ! But Insurgent was for me a big disappointment.
   First, and that's not a good point, I barely can remember the plot. By the way, maybe you have noticed that my summary is very short. The only thing I remember from this book is that there are some fights. And more fights. And even more fights. I mean, I think it is fascinating when there is some adventure in a book. But, to my mind, an overdose of adventure can mean the book is boring. There is a point where you are completely lost. What does look like a fight the most than another fight ?
   Second, I thought psychology could have been much better. Remorse is an interesting theme. Tris does often feel remorse, but that's it: she just "feels", there is no analysis. Four (also known as Tobias)  is no important character anymore, to my mind.
   Last but not least, I found the final betrayal predictable.
   Besides, the writing is still awful.
   You might have understood that I didn't like this novel at all. I advise you not to read it, unless you really don't mind to waste your time.

To conclude 
   1/5, bad from all points of view.


mercredi 3 septembre 2014

In English - Veronica Roth - Divergent

   So I am back from holidays... That is why from now on I will post an article once a week during the week-end. Here is an article about the last book I read during the holidays, and since the original language is English, I am writing the article in English. I hope my English is correct...

Title: Divergent
Author: Veronica Roth
Genre: Young Adult book - Dystopia - Adventure
Year: 2011
Country: USA

Plot
   Beatrice Prior lives in Chicago in a dystopian world where society is divided into five factions. Erudite are the researchers, the scientists, the doctors, they ard the most intelligent people. Amity are the farmers, they are the most peaceful. Dauntless, the brave, are the police; Abnegation, the selfless, take care of the poor and rule the city, while Candor, the honest, are the judges. Each faction has its leaders, values, neighborhoods and citizens who stay in their faction during their whole life. Some people aren't in any faction, they are factionless, poor and rejected. Every year, all sixteen-year-old boys and girls must have a test which determines their their faction, based on their personality. Tris is an Abnegation leader's daughter. She is sixteen and when she has the test, she is told to be Divergent, that is to say she is all the factions at the same time, and that the police hounds Divergents. She must be careful. She chooses to be Dauntless because their passionate and free life has always appealed to her. But before she can become a Dauntless, she has to pass some other tests, learn how to fight, and live during monthes in a very hard competition atmosphere, while Erudite are stiring up a plot against Abnegation to rule the town. Will she be able to become an Dauntless without anybody discovers she is a Divergent ? Will she manage to thwart Erudite's plot ? Read the book and you will know !

My opinion
    First of all, I find the plot quite good, even though I personnally think that dividing society into personnality-based factions is a bad idea: nobody on earth can fit into a predefined personnality. Each person is unique and this is what makes this world's richnesss. And I didn't understood why leaders hounded Divergents: they are so powerful, why don't they use them ? To my mind, the dystopia is not really logic. And something bothered me: at a certain point in the storyline, she comes into a building. She is said to wear a skirt. But when she comes out, she is wearing jeans ? Maybe I seem pernickety, but I still don't understand.
  Nevertheless, the story is compelling and the characters are quite endearing. I really couldn't stop reading ! There is not too much action, there is also a bit of psychology in this novel. The romance between Beatrice and Four, her trainer, is clumsily, but still touchingly told.
   There comes the most important point, to my mind: the style. And the style is not good. This book is not what I call litterature. Litterature involves a certain kind of suggestion power, stylistic devices, beautiful sentences. I personnally think that Beauty, and I wrote it with a capital letter, is the most important. I read because I am particularly sensitive to the beauty of writing. And the writing is not beautiful in this book. This is why, if, by reading you are searching shudder, if you like captivating adventure novels, read it. It is a good adventure novel. But if, like me, writing is what matters to you, avoid this book. It would be a waste of time. After all, each reader has his favorite kind of books. Thank goodness !

To conclude
   3,5/5, rather good

   Don't hold it against me if I criticized the number one bestseller... I tried to give honestly my opinion about this novel. I also read Insurgent and saw the Divergent movie. I will try to write an article about both because there is a lot to say.
   Anyway, I miss litterature's immortal classics, now that I am not on holiday anymore,  this is why I have planned to read Sentimental Education by Flaubert.
   Please don't forget to leave a comment down below, let me know if you agree or not.
   You can also go check out myTwitter account for some updates.

vendredi 22 août 2014

Kafka - La Métamorphose

   Me voilà de retour avec une nouvelle cette fois. J'ai de nombreux sujets de billets en attente, deux films et un livre, j'essaierai de poster dans peu de temps.

Titre: La Métamorphose
Auteur: Franz Kafka
Genre: nouvelle fantastique
Date de publication: 1915
Pays: Autriche-Hongrie

Résumé
   Grégoire Samsa est un jeune commis voyageur qui subvient aux besoins de sa famille. Un matin, il se réveille dans le corps d'une sorte d'insecte monstrueux. Bien sûr, il est en butte à des problèmes d'ordre pratique, puisque son grand corps invertébré se révèle difficile à mouvoir. Mais la réaction de sa famille est ce qui l'affecte le plus: il les répugne, et ses parents et sa soeur lui sont d'autant plus hostile qu'il ne rapporte plus la paie nécessaire à la survie matérielle de la famille. Au début, seule sa soeur s'occupera de lui avec un peu de sollicitude, puis sa mère, mais Grégoire sera finalement vite rejeté par les siens.

Mon avis
   Cette nouvelle fantastique est finalement plutôt une nouvelle allégorique, ayant pour thème l'exclusion et le rejet que provoque la différence. En effet, Grégoire est vite mis à l'écart et déconsidéré par toute sa famille qui se montre absolument odieuse à la fin de la nouvelle. L'empathie du lecteur pour le personnage principal est donc importante.  Cette exclusion de la part de sa famille et le dégoût qu'il suscite pousseront même Grégoire, je pense, à la perte de sa dignité et à l'oubli même de son humanité. En cela l'allégorie est remarquable, d'autant plus qu'elle est appuyée par la narration.
   En effet, toute la nouvelle est empreinte, malgré le côté mystérieux et obscur du fantastique de la métamorphose de Grégoire (d'ailleurs jamais décrit dans la nouvelle, et dont on imagine seulement l'aspect repoussant), d'un certain réalisme dans l'évocation des personnages, des lieux, des actions. L'humour se fait même sentir lors de la description du père, vieux commis de banque si fier de son uniforme de travail qu'il en devient ridicule. 
   J'ai également remarqué que les pensées et impressions du héros ne sont finalement presque pas rapportées. Certains pourraient trouver cela gênant. Pour ma part, je trouve que ce procédé permet d'éviter à ce récit de tomber dans le pathos, tandis que l'allégorie, elle, gagne en force de part la suggestion de l'intériorité de Grégoire, adresse à l'imagination du lecteur.
   J'ai trouvé le style de Kafka très agréable à lire. Cette nouvelle faisait partie d'un recueil sur lequel je voulais initialement écrire ce billet. J'ai lu deux autres nouvelles, Le verdict et Le nouvel avocat qui m'ont semblé tellement obscures que j'ai renoncé. Je crains de n'avoir pas la maturité suffisante pour saisir toutes les allégories présentes dans ces nouvelles, même pour La métamorphose où elle était plus évidente. Dans quelques années peut-être... Pour l'instant, je crois que je vais momentanément abandonner Kafka. 

Mon verdict
   3/5, allégorie juste




dimanche 3 août 2014

Patrick Süskind - Le Parfum

  Comme promis, voici donc l'article sur Le Parfum.

Titre: Le Parfum
Sous-titre: Histoire d'un meurtrier
Auteur: Patrick Süskind
Genre littéraire: roman
Année: 1985
Pays: Allemagne

Résumé
   Jean-Baptiste Grenouille, enfant trouvé dont la mère a été exécutée pour tentative d'infanticide, naît à Paris en plein XVIIIème siècle. La Ville Lumière est alors un cloaque dégageant des relents infects,  l'hygiène de l'époque étant assez sommaire... Mais dans cette puanteur, Jean-Baptiste encore nourrisson se révèle assez original: en effet, il ne dégage aucune odeur. C'est pourquoi il repousse la plupart des gens qui le considèrent comme une créature démoniaque. Il grandit tant bien que mal dans une pension tenue par une nourrisse absolument insensible, et se fait remarquer par sa capacité à résister aux maladies. Là se développe chez lui un sens de l'odorat extrêmement sensible. Devenu enfant, il est envoyé chez un tanneur, où il exerce un métier difficile et dangereux à cause des émanations des produits employés, tout cela dans des conditions de vie déplorable. Au fur et à mesure des années, il finit par gagner un peu plus de liberté en obtenant le droit de sortir dans Paris. Lors d'une fête populaire, son nez si fin perçoit une odeur délicieuse qu'il n'avait jamais rencontré auparavant. C'est ainsi que le jeune Grenouille arrive jusqu'à une jeune fille, qu'il décide de tuer afin de s'approprier son odeur. Il commencera alors une longue quête pour devenir parfumeur et être capable de créer un parfum de cette senteur. 

Mon avis

  La première qualité de cet ouvrage fascinant, c'est que le lecteur parvient à "sentir", grâce à la capacité merveilleuse qu'a son auteur de décrire des odeurs. Par cette lecture, c'est tout le sens volatil, fugitif et indéfinissable de l'odorat qui est sollicité, ce qui est assez original pour être souligné. La force de ce livre réside dans le pouvoir de suggestion fantastique du champ lexical des parfums. C'est à mon sens ce qui constitue l'intérêt principal du Parfum.
   Ce qui m'a aussi beaucoup intéressée, c'est cette plongée dans l'univers de la parfumerie. Les détails techniques de la fabrication d'un parfum au XVIIIème m'ont passionnée. Ainsi, un autre avantage de ce roman est d'être didactique: on apprend avec plaisir.
   Ce que je vais avancer maintenant est très personnel, subjectif. Je trouve que Le Parfum n'est pas, ou presque pas, un roman psychologique. Le fait est que je suis mitigée à ce sujet. Mes goûts m'inclinent à considérer cela comme un inconvénient, mais cela pourrait aussi bien être vu comme un point positif. Je m'explique: le personnage principal, Grenouille donc, n'a pas de personnalité. Aucune émotion ne semble traverser son coeur. D'ailleurs, selon moi, il tient plus du monstre que de l'être humain. Grenouille peut aussi être vu comme un malade mental, mais un malade mental logique et intelligent, habité par une idée fixe. C'est donc un personnage inquiétant qui conduit le récit à la lisière du fantastique. Il est vrai que, par rapport à lui, les personnages secondaires sont, pour la plupart, un peu sacrifiés.
   En ce qui concerne la pure forme, je n'ai personnellement pas accroché: les longues phrases travaillées m'ont laissée de marbre. Il est vrai que je préfère les phrases courtes et sèches de Camus, par exemple, (voir mon article sur l'Etranger), à leur profusion.
   Je n'ai pu m'empêcher de sourire à la mention du Plomb du Cantal "endroit le plus sauvage de France" selon Grenouille, un lieu que je connais bien. Le pauvre aurait un drôle de choc en voyant la station de ski qui y a été construite, ou le flot de randonneurs qui viennent y marcher l'été !...

Mon verdict
   4/5, belle évocation des odeurs

 

vendredi 25 juillet 2014

Dostoïevski - Le Joueur

   Après deux semaines sans internet ni livres, je rattrape enfin mon retard avec (encore) un ouvrage d'un auteur russe, Dostoïevski cette fois. Il y a un an environ, je m'étais lancée dans la lecture des Frères Karamazov, mais je m'étais arrêtée à la 600ème page. Arriver à finir cette oeuvre reste un de mes grands souhaits... En attendant, mon choix s'est porté sur Le Joueur, dont la longueur raisonnable (256 pages) m'avait rassurée.

Titre: Le Joueur
Auteur: Fedor Mikhaïlovitch Dostoïevski
Date de publication: 1866
Pays: Russie
Genre: roman

Résumé
   Alexeï Ivanovitch est un jeune homme russe, pauvre, précepteur des enfants d'un général. Celui-ci réside dans une ville de jeu d'Allemagne, Roulettenbourg. Mais il cruellement à court d'argent car il s'est ruiné à la roulette, même s'il continue à vivre dans le faste. Autour du général gravitent de nombreux personnages. Sa belle-fille Pauline a un caractère fantasque, Alexeï est amoureux fou d'elle, mais elle le méprise et semble le haïr, tout en lui permettant cependant de s'entretenir très librement avec elle. Alexeï est perplexe devant ce caractère énigmatique et ses sentiments pour elle oscillent entre la haine la plus violente et l'amour passionné. Mademoiselle Blanche, aventurière française demi-mondaine, a pour projet d'épouser le général, passionnément amoureux d'elle. Des Grieux est un Français sans scrupules, se faisant passer pour le tuteur de Mademoiselle Blanche, et prêtant sous cette couverture des sommes fabuleuses au général. Malgré cela, Pauline l'aime et souhaite l'épouser. Or, le général a une tante richissime, paraît-il sur le point de mourir. Son décès ferait l'affaire de tous, puisque le général toucherait l'héritage, et pourrait ainsi épouser Mademoiselle Blanche, tandis que Pauline aurait une dot qui lui permettrait de s'unir à Des Grieux. Hélas, la grand-mère, en pleine forme, arrive un beau jour à Roulettenbourg, et au grand désespoir de tous, elle se montre curieuse et intéressée par le jeu... Pour sauver Pauline, dont la situation financière est devenue très difficile, Alexeï part jouer à la roulette. C'est ainsi que naîtra chez lui la passion dévorante et irraisonnée du jeu...

Mon avis
   Ce qui m'a surtout plus dans ce roman, c'est l'atmosphère tout à fait juste que Dostoïevski, joueur invétéré par ailleurs, parvient ici à mettre en place. A travers le point de vue d'Alexis, le narrateur croque de manière ironique et désillusionnée les salles de jeu d'Allemagne et leurs joueurs. Grâce au Joueur, c'est un monde avec ses codes et ses spécificités qui ressurgit. La passion du jeu et ses différents mobiles sont remarquablement analysés.
   En effet, si Alexeï commence à jouer poussé par Pauline, il finit par l'oublier complètement. Ce qu'il recherche à travers le jeu, ce sont les gains faciles qui permettent, grâce à l'argent, de gagner la considération et les respects des hommes. C'est donc un monde cruel qui est décrit dans ce roman, un monde vain et cupide à travers les personnages des voleurs qui dépouillent les joueurs riches tout en feignant de les conseiller. L'argent est le moteur de ce roman, c'est ce que recherchent si avidement la plupart des personnages, car selon eux, leur bonheur ou leur plaisir en dépendent. A mon sens, mais ceci n'est qu'une interprétation personnelle, Dostoïevski dénonce donc ici un monde régi par l'argent.
   Les personnages sont de plus intéressants, Pauline particulièrement est une énigme, la grand-mère fantasque est un personnage plutôt comique, Alexeï avec ses doutes et son véritable esclavage du jeu dont il essaie de se défaire mais dans lequel il retombe toujours, est aussi complexe.
   La façon assez tranchée qu'a Dostoïevski de juger les types nationaux et son animosité pour les Français m'ont paradoxalement amusée.
   Cependant, j'ai retrouvé dans Le Joueur ce qui m'avait gênée dans Les Frères Karamazov: une très grande complexité de l'intrigue et un foisonnement de personnages, si bien que, je l'avoue, j'ai mis du temps à comprendre de quoi il en retournait. C'est ce qui m'a fait paraître le livre un peu long, alors qu'en réalité, c'est un très court roman.
   Malgré ce léger bémol, j'ai tout de même bien apprécié ce roman, principalement, encore une fois, grâce à la justesse de l'atmosphère et à l'évocation admirable de la passion du jeu.

Mon verdict
   4/5, atmosphère saisissante.







mercredi 2 juillet 2014

François Cheng - L'éternité n'est pas de trop

   Trois semaines que je n'ai rien écrit... Je m'excuse, je m'excuse, cette fois je dépasse les bornes. Il est vrai que j'ai eu un mois de juin très chargé, entre une semaine de stage et un oral de Français à réviser... Je n'ai même pas eu le temps de lire, c'est dire. Je m'excuse, mais je viens vous annoncer que cet été j'aurai du mal à poster un article par semaine, j'aurai donc, je pense un rythme irrégulier, certaines semaines je posterai plus, d'autres moins. Je vous conseille donc de vous inscrire à la newsletter ou de me suivre sur twitter pour être tenus au courant de la parution des articles.
   Mon twitter:https://mobile.twitter.com/agirlfromfrance
   Je vous présente ici un livre que j'ai reçu à la fin de l'année scolaire.

Titre:  L'Eternité n'est pas de trop
Auteur: François Cheng
Genre: roman
Année de parution: 2002
Pays: France - Chine ( Le roman est écrit en français par un auteur d'origine chinoise)

Résumé
   Alors que l'empire des Ming va à vau-l'eau, Dao-Sheng, Chinois d'une cinquantaine d'années, entreprend un voyage qui le mènera dans un village qu'il a connu pendant sa jeunesse. Sans être moine taoïste, Dao-Sheng a tout de même bénéficié de leurs savoirs et pratique la médecine et la divination. Mais ce n'est pas une simple nostalgie qui l'attire dans cette ville: alors qu'il y était jeune musicien, il y avait croisé, lors d'une fête, le regard d'une jeune fille, Lao-Ying, à laquelle il n'a cessé de penser. Il s'était alors fait battre par un hobereau de l'endroit qui avait pris ombrage de ses trop répétés coups-d'oeil du côté des femmes, et l'avait envoyé au bagne. Après son installation au monastère de l'endroit, il entreprend de se renseigner sur elle. Elle est bien ce qu'il avait entrevu dans son regard: c'est une femme bonne, pieuse et charitable, douée d'une grande sensibilité. Malheureusement, elle a été justement mariée au jeune homme qui avait été cause de tous les malheurs de Dao-Sheng; vieillissant et paralysé, c'est un homme aigri, qui délaisse Lao-Ying, a pris des concubines, a commis nombre de méfaits. Ébranlée par deux fausses couches, Lao-Ying mène une vie triste de recluse. Dao-Sheng décide de se faire passe pour un mendiant pour avoir l'occasion de la voir chaque jour lors de sa distribution quotidienne de nourriture. Son amour pour elle est encore revitalisé quand il la soigne et la guérit après une maladie, qui lui permettra de se rapprocher d'elle...

Mon avis
   Le roman a été partout salué comme un Tristan et Iseut à la chinoise. Il est en effet empreint du même tragique que l'oeuvre médiévale; l'amour de Dao-Sheng et Lan-Ying est un fruit de la fatalité, comme la séparation infranchissable que le destin a placé entre les deux amants. Le schéma narratif est aussi, à peu de chose près, le même.
   Mais ce qui m'a beaucoup plu dans ce roman, c'est l'atmosphère si particulière que le narrateur réussit à créer. A l'image des personnages, elle est toute de poésie, de douceur, de suggestion, et met en place un cadre presque irréel. Les personnages sont tous deux dans l'attente, la patience, la soumission au destin. Dao-Sheng, à la fin du roman, parvient à aimer Lan-Ying d'un amour tel qu'il parvient à surmonter l'absence de l'aimée en ayant atteint avec Lan-Ying une communion parfaite entre leurs deux âmes si bien qu'il n'ont plus besoin de se voir pour s'aimer et être heureux. De là, d'ailleurs, le titre du roman.
   Ce qui peut paraître mièvre ou plat dans ma bouche ne l'est absolument pas dans le livre, d'une finesse exceptionnelle. J'ai pour cela beaucoup apprécié ce livre, par ailleurs très original malgré l'intemporalité du sujet.
   Quant au style de la narration, il est, à mon sens, plein de charme, de pudeur et très agréable à lire par sa beauté visuelle.

Mon verdict
   5/5; charmant





dimanche 1 juin 2014

Rick Riordan - Héros de l'Olympe t.1 - Le Héros perdu

   Je m'excuse platement de n'avoir pas rédigé d'article plus tôt... J'ai été très occupée ces dernières semaines et le serait sans doute encore tout le mois de juin. J'ai quand même trouvé le temps de lire (encore) un livre de Rick Riordan.

Titre: Héros de l'Olympe tome 1: Le Héros perdu
Auteur: Rick Riordan
Genre: Fantasy
Année: 2011
Pays:  États-Unis

Résumé
   Trois nouveaux demi-dieux, Jason, fils de Zeus, Léo, fils d'Héphaïstos et Piper, fille d'Aphrodite, arrivent à la colonie des Sangs-Mêlés, en effervescence puisque Percy Jackson, son principal chef, a disparu. Mais ces demi-dieux ne sont pas comme les autres: Héra a volé tous les souvenirs de Jason; de plus, celui-ci parle latin et se sent romain. Léo détient le pouvoir exceptionnel de pouvoir créer et résister au feu. Piper est confrontée à un dilemme: son père Tristan McLean est prisonnier du géant Encélade qui exige d'elle qu'elle lui livre ses amis pour qu'il lui rende l'auteur de ses jours. C'est alors qu'une nouvelle quête est confiée aux trois amis: ils doivent délivrer Héra, prisonnière des Géants menés par une mystérieuse femme. Si celle-ci parvient à se réveiller, le monde connaîtra son anéantissement...

Mon avis
   Rien qu'à la lecture du résumé, vous pourrez vous apercevoir que ce livre n'est rien d'autre qu'un copier-coller de Percy Jackson. Le schéma narratif est exactement le même, on y rencontre un trio de héros équivalent. En somme, on recopie Percy Jackson en remplaçant vaguement quelques noms, en insérant des aventures de la même veine. Rick Riordan, après la série des Kane Chronicles, montre une fois de plus qu'il a du mal à se renouveler.
   Ce défaut pourrait être à la limite excusable, si la narration était entraînante et drôle. Hélas, toutes les péripéties sont prévisibles et le suspense est inexistant malgré toutes les tentatives du narrateur. Quant à l'humour, il n'est toujours pas au rendez-vous. Les scènes "romantiques" entre Jason et Piper sonnent faux, ne sont pas originales et arrivent mal à propos. Les personnages ne sont pas aussi attachants que les protagonistes de Percy Jackson et n'ont aucune nuance dans le caractère. Personnellement, je n'ai absolument pas saisi l'intérêt de rajouter toutes les références à l'Empire romain et au double aspect, romain et grec, des dieux.
   Le passage de la narration à la 1ère personne à celle d'un narrateur absent fait encore ressortir les faiblesses de l'écriture et du style; franchement, ce n'est pas fameux.
   Ce livre m'a donc beaucoup déçu; je pense que je ne lirai même pas les tomes suivants. Je ne le conseille pas, à moins de vouloir perdre un temps qui pourrait être bien mieux employé.

Mon verdict
   1/5; sans intérêt

Le lien vers mon article sur le premier tome de Percy Jackson (en anglais) ici
Kane Chronicles t.2 (en Anglais) Le Trône de feu