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mercredi 2 juillet 2014

François Cheng - L'éternité n'est pas de trop

   Trois semaines que je n'ai rien écrit... Je m'excuse, je m'excuse, cette fois je dépasse les bornes. Il est vrai que j'ai eu un mois de juin très chargé, entre une semaine de stage et un oral de Français à réviser... Je n'ai même pas eu le temps de lire, c'est dire. Je m'excuse, mais je viens vous annoncer que cet été j'aurai du mal à poster un article par semaine, j'aurai donc, je pense un rythme irrégulier, certaines semaines je posterai plus, d'autres moins. Je vous conseille donc de vous inscrire à la newsletter ou de me suivre sur twitter pour être tenus au courant de la parution des articles.
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   Je vous présente ici un livre que j'ai reçu à la fin de l'année scolaire.

Titre:  L'Eternité n'est pas de trop
Auteur: François Cheng
Genre: roman
Année de parution: 2002
Pays: France - Chine ( Le roman est écrit en français par un auteur d'origine chinoise)

Résumé
   Alors que l'empire des Ming va à vau-l'eau, Dao-Sheng, Chinois d'une cinquantaine d'années, entreprend un voyage qui le mènera dans un village qu'il a connu pendant sa jeunesse. Sans être moine taoïste, Dao-Sheng a tout de même bénéficié de leurs savoirs et pratique la médecine et la divination. Mais ce n'est pas une simple nostalgie qui l'attire dans cette ville: alors qu'il y était jeune musicien, il y avait croisé, lors d'une fête, le regard d'une jeune fille, Lao-Ying, à laquelle il n'a cessé de penser. Il s'était alors fait battre par un hobereau de l'endroit qui avait pris ombrage de ses trop répétés coups-d'oeil du côté des femmes, et l'avait envoyé au bagne. Après son installation au monastère de l'endroit, il entreprend de se renseigner sur elle. Elle est bien ce qu'il avait entrevu dans son regard: c'est une femme bonne, pieuse et charitable, douée d'une grande sensibilité. Malheureusement, elle a été justement mariée au jeune homme qui avait été cause de tous les malheurs de Dao-Sheng; vieillissant et paralysé, c'est un homme aigri, qui délaisse Lao-Ying, a pris des concubines, a commis nombre de méfaits. Ébranlée par deux fausses couches, Lao-Ying mène une vie triste de recluse. Dao-Sheng décide de se faire passe pour un mendiant pour avoir l'occasion de la voir chaque jour lors de sa distribution quotidienne de nourriture. Son amour pour elle est encore revitalisé quand il la soigne et la guérit après une maladie, qui lui permettra de se rapprocher d'elle...

Mon avis
   Le roman a été partout salué comme un Tristan et Iseut à la chinoise. Il est en effet empreint du même tragique que l'oeuvre médiévale; l'amour de Dao-Sheng et Lan-Ying est un fruit de la fatalité, comme la séparation infranchissable que le destin a placé entre les deux amants. Le schéma narratif est aussi, à peu de chose près, le même.
   Mais ce qui m'a beaucoup plu dans ce roman, c'est l'atmosphère si particulière que le narrateur réussit à créer. A l'image des personnages, elle est toute de poésie, de douceur, de suggestion, et met en place un cadre presque irréel. Les personnages sont tous deux dans l'attente, la patience, la soumission au destin. Dao-Sheng, à la fin du roman, parvient à aimer Lan-Ying d'un amour tel qu'il parvient à surmonter l'absence de l'aimée en ayant atteint avec Lan-Ying une communion parfaite entre leurs deux âmes si bien qu'il n'ont plus besoin de se voir pour s'aimer et être heureux. De là, d'ailleurs, le titre du roman.
   Ce qui peut paraître mièvre ou plat dans ma bouche ne l'est absolument pas dans le livre, d'une finesse exceptionnelle. J'ai pour cela beaucoup apprécié ce livre, par ailleurs très original malgré l'intemporalité du sujet.
   Quant au style de la narration, il est, à mon sens, plein de charme, de pudeur et très agréable à lire par sa beauté visuelle.

Mon verdict
   5/5; charmant





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