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jeudi 31 juillet 2014

In English - Anna Karenina (movie) - Bernard Rose

   Anna Karenina by Leo Tolstoï is one of my favorite books ever. That is why I wanted to watch one of the movies. I saw the 1997 movie starring Sophie Marceau as Anna Karenina. Please forgive my mistakes...

Title: Anna Karenina
Director: Bernard Rose
Starring: Sophie Marceau as Anna, Sean Bean as Vronsky, Alfred Molina as Levin, Mia Kirshner as Kitty Shcherbatsky, James Fox as Karenin
Year: 1997
Country: Great Britain

Plot
   Konstantin Levin is a Russian aristocrat who lives in the country. He is in love with Princess Kitty Shcherbatsky, and proposes to her, but she refuses, because she loves count Alexeï Vronsky, a brilliant officer. But Vronsky meets Anna Karenina, a beautiful young married woman who has already a son, Gricha. They love each other passionately. First, Anna tries to reject Vronsky's advances,  but he follows her to Petersburg. Anna's husband is too old and conformist to understand her, that is why she becomes Vronsky's mistress. One day, she decides to confess her  husband to everything...

My opinion
   First, I do not think that the atmosphere was right. In any case, I did not find the atmosphere of the book again. Then, I find the movie aesthetically averadge. The lights were leaden, the hairdresses ugly. Nevertheless, the dresses were nice. 
   Then, to my mind, the characters'personnality was not developped enough, the relations betwin Anna and Vronsky were touched on, so as Anna's suicide seemed inappropriate. The oposition between Levin and Kitty's happy couple, and Anna and Vronsky's troubled couple was not as clear as it should have been.
   As far as comparing with the novel is concerned, the film is globally like the novel (except that Anna's daughter is not mentionned), but it does not have all the subtle details which make Tolstoï's novel brilliant. The character of Levin, who was my favorite one in the novel, due to his spiritual doubts, is hardly developped, like all the country life and the spiritual and philosophical dimension that are so important and interesting in Tolstoï's books.
   That is why I was so disappointed about this film. For my part, I think it is really not as good and close to Tolstoï's work as the excellent War and Peace, a 2007 TV movie directected by Robert Dornhelm, which was really awesome.

To conclude
   2/5; disappointing
 

  I have finished readind Perfume, by Patrick Süskind, and I will write something about it soon.

 

vendredi 25 juillet 2014

Dostoïevski - Le Joueur

   Après deux semaines sans internet ni livres, je rattrape enfin mon retard avec (encore) un ouvrage d'un auteur russe, Dostoïevski cette fois. Il y a un an environ, je m'étais lancée dans la lecture des Frères Karamazov, mais je m'étais arrêtée à la 600ème page. Arriver à finir cette oeuvre reste un de mes grands souhaits... En attendant, mon choix s'est porté sur Le Joueur, dont la longueur raisonnable (256 pages) m'avait rassurée.

Titre: Le Joueur
Auteur: Fedor Mikhaïlovitch Dostoïevski
Date de publication: 1866
Pays: Russie
Genre: roman

Résumé
   Alexeï Ivanovitch est un jeune homme russe, pauvre, précepteur des enfants d'un général. Celui-ci réside dans une ville de jeu d'Allemagne, Roulettenbourg. Mais il cruellement à court d'argent car il s'est ruiné à la roulette, même s'il continue à vivre dans le faste. Autour du général gravitent de nombreux personnages. Sa belle-fille Pauline a un caractère fantasque, Alexeï est amoureux fou d'elle, mais elle le méprise et semble le haïr, tout en lui permettant cependant de s'entretenir très librement avec elle. Alexeï est perplexe devant ce caractère énigmatique et ses sentiments pour elle oscillent entre la haine la plus violente et l'amour passionné. Mademoiselle Blanche, aventurière française demi-mondaine, a pour projet d'épouser le général, passionnément amoureux d'elle. Des Grieux est un Français sans scrupules, se faisant passer pour le tuteur de Mademoiselle Blanche, et prêtant sous cette couverture des sommes fabuleuses au général. Malgré cela, Pauline l'aime et souhaite l'épouser. Or, le général a une tante richissime, paraît-il sur le point de mourir. Son décès ferait l'affaire de tous, puisque le général toucherait l'héritage, et pourrait ainsi épouser Mademoiselle Blanche, tandis que Pauline aurait une dot qui lui permettrait de s'unir à Des Grieux. Hélas, la grand-mère, en pleine forme, arrive un beau jour à Roulettenbourg, et au grand désespoir de tous, elle se montre curieuse et intéressée par le jeu... Pour sauver Pauline, dont la situation financière est devenue très difficile, Alexeï part jouer à la roulette. C'est ainsi que naîtra chez lui la passion dévorante et irraisonnée du jeu...

Mon avis
   Ce qui m'a surtout plus dans ce roman, c'est l'atmosphère tout à fait juste que Dostoïevski, joueur invétéré par ailleurs, parvient ici à mettre en place. A travers le point de vue d'Alexis, le narrateur croque de manière ironique et désillusionnée les salles de jeu d'Allemagne et leurs joueurs. Grâce au Joueur, c'est un monde avec ses codes et ses spécificités qui ressurgit. La passion du jeu et ses différents mobiles sont remarquablement analysés.
   En effet, si Alexeï commence à jouer poussé par Pauline, il finit par l'oublier complètement. Ce qu'il recherche à travers le jeu, ce sont les gains faciles qui permettent, grâce à l'argent, de gagner la considération et les respects des hommes. C'est donc un monde cruel qui est décrit dans ce roman, un monde vain et cupide à travers les personnages des voleurs qui dépouillent les joueurs riches tout en feignant de les conseiller. L'argent est le moteur de ce roman, c'est ce que recherchent si avidement la plupart des personnages, car selon eux, leur bonheur ou leur plaisir en dépendent. A mon sens, mais ceci n'est qu'une interprétation personnelle, Dostoïevski dénonce donc ici un monde régi par l'argent.
   Les personnages sont de plus intéressants, Pauline particulièrement est une énigme, la grand-mère fantasque est un personnage plutôt comique, Alexeï avec ses doutes et son véritable esclavage du jeu dont il essaie de se défaire mais dans lequel il retombe toujours, est aussi complexe.
   La façon assez tranchée qu'a Dostoïevski de juger les types nationaux et son animosité pour les Français m'ont paradoxalement amusée.
   Cependant, j'ai retrouvé dans Le Joueur ce qui m'avait gênée dans Les Frères Karamazov: une très grande complexité de l'intrigue et un foisonnement de personnages, si bien que, je l'avoue, j'ai mis du temps à comprendre de quoi il en retournait. C'est ce qui m'a fait paraître le livre un peu long, alors qu'en réalité, c'est un très court roman.
   Malgré ce léger bémol, j'ai tout de même bien apprécié ce roman, principalement, encore une fois, grâce à la justesse de l'atmosphère et à l'évocation admirable de la passion du jeu.

Mon verdict
   4/5, atmosphère saisissante.







dimanche 6 juillet 2014

Film - 100% Cachemire - Valérie Lemercier

   Me revoilà pour ma deuxième analyse de film: je vous présente 100% Cachemire, réalisé par Valérie Lemercier.
   En fait, je voulais voir Her, mais comme ma médiathèque ne l'avait pas, je me suis rabattue sur ce film, dont je ne savais presque rien. Ayant lu des critiques plutôt négatives, je n'attendais rien d'extraordinaire mais espérais passer un bon moment...

Titre: 100 % Cachemire
Réalisatrice: Valérie Lemercier
Avec: Valérie Lemercier, Gilles Lellouche, Bruno Podalydès, Marina Foïs
Année de sortie: 2013
Genre: comédie

Résumé
   Aleksandra et Cyrille forment un couple aisé de bourgeois parisiens: elle est directrice du magazine Elle, lui est galeriste. Ils ont tout, sauf un enfant. C'est pourquoi ils décident d'adopter un petit Russe. Alekseï, 7 ans, débarque ainsi dans leur vie. Mais il y a un hic: l'enfant est muet, capricieux, insupportable et leur donne bien du fil à retordre. Aleksandra, à cause de lui, est très gênée dans sa vie professionnelle et son image de directrice despotique mais rigoureuse et élégante est sérieusement écornée, si bien que son poste risque de lui échapper. De plus, elle a du mal à s'attacher à l'enfant, qui accumule les bêtises et les méchancetés...

Mon avis
   Selon moi, le film a plusieurs défauts. Tout d'abord, et c'est ce qui m'a le plus gênée, le scénario manque de clarté et est plus que confus. Honnêtement, j'ai eu du mal à me repérer dans les méandres tortueux de cette histoire d'adoption. Certains dialogues  reposent un peu trop sur le non-dit. On se demande ce que viennent faire là-dedans les personnages secondaires et leurs histoires, mal joués et de peu d'intérêt. 
   Ensuite, le thème riche de l'adoption n'a pas été assez exploité. Le film oscille entre comédie conjugale, comédie sur le monde du travail, sur l'enfance et l'adoption, si bien que chaque pan de l'histoire est traité à moitié. Je me suis interrogée tout le long du film sur le rôle du personnage de l'amant d'Aleksandra, qui honnêtement n'a pas une grande utilité. A l'inverse, la scène pendant laquelle Cyrille apprend que sa maîtresse est enceinte de lui, et donc qu'il peut être père, est filmée à la va-vite, et pas de nouvelles plus tard dans le film... Je suis donc restée sur ma faim.
   Une dernière chose m'a agacée: la scène finale est assez niaise, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, c'est la réconciliation générale ( on n'a d'ailleurs pas les phases de cette réconciliation) et la toute dernière scène est franchement ridicule et n'a aucun sens : le père demande à Alekseï de casser une carafe (?) et de nettoyer ensuite les débris (re ?). Déjà ce n'est pas très éducatif, ou alors nous n'avons pas les mêmes principes d'éducation, ensuite c'est stupide et le pauvre enfant doit bien se demander le pourquoi et le comment d'un tel geste ???
   Enfin, l'humour est parcimonieux, ce qui est ennuyeux pour une comédie... De plus, Valérie Lemercier ne m'a pas éblouie.

Mon verdict
   2/5, confus

Sur le thème des adultes découvrant les contraintes que nécessite le fait de s'occuper d'un enfant, j'ai trouvé Trois hommes et un couffin, de Coline Serreau, bien meilleur, plus drôle, mieux construit et plus développé.

mercredi 2 juillet 2014

François Cheng - L'éternité n'est pas de trop

   Trois semaines que je n'ai rien écrit... Je m'excuse, je m'excuse, cette fois je dépasse les bornes. Il est vrai que j'ai eu un mois de juin très chargé, entre une semaine de stage et un oral de Français à réviser... Je n'ai même pas eu le temps de lire, c'est dire. Je m'excuse, mais je viens vous annoncer que cet été j'aurai du mal à poster un article par semaine, j'aurai donc, je pense un rythme irrégulier, certaines semaines je posterai plus, d'autres moins. Je vous conseille donc de vous inscrire à la newsletter ou de me suivre sur twitter pour être tenus au courant de la parution des articles.
   Mon twitter:https://mobile.twitter.com/agirlfromfrance
   Je vous présente ici un livre que j'ai reçu à la fin de l'année scolaire.

Titre:  L'Eternité n'est pas de trop
Auteur: François Cheng
Genre: roman
Année de parution: 2002
Pays: France - Chine ( Le roman est écrit en français par un auteur d'origine chinoise)

Résumé
   Alors que l'empire des Ming va à vau-l'eau, Dao-Sheng, Chinois d'une cinquantaine d'années, entreprend un voyage qui le mènera dans un village qu'il a connu pendant sa jeunesse. Sans être moine taoïste, Dao-Sheng a tout de même bénéficié de leurs savoirs et pratique la médecine et la divination. Mais ce n'est pas une simple nostalgie qui l'attire dans cette ville: alors qu'il y était jeune musicien, il y avait croisé, lors d'une fête, le regard d'une jeune fille, Lao-Ying, à laquelle il n'a cessé de penser. Il s'était alors fait battre par un hobereau de l'endroit qui avait pris ombrage de ses trop répétés coups-d'oeil du côté des femmes, et l'avait envoyé au bagne. Après son installation au monastère de l'endroit, il entreprend de se renseigner sur elle. Elle est bien ce qu'il avait entrevu dans son regard: c'est une femme bonne, pieuse et charitable, douée d'une grande sensibilité. Malheureusement, elle a été justement mariée au jeune homme qui avait été cause de tous les malheurs de Dao-Sheng; vieillissant et paralysé, c'est un homme aigri, qui délaisse Lao-Ying, a pris des concubines, a commis nombre de méfaits. Ébranlée par deux fausses couches, Lao-Ying mène une vie triste de recluse. Dao-Sheng décide de se faire passe pour un mendiant pour avoir l'occasion de la voir chaque jour lors de sa distribution quotidienne de nourriture. Son amour pour elle est encore revitalisé quand il la soigne et la guérit après une maladie, qui lui permettra de se rapprocher d'elle...

Mon avis
   Le roman a été partout salué comme un Tristan et Iseut à la chinoise. Il est en effet empreint du même tragique que l'oeuvre médiévale; l'amour de Dao-Sheng et Lan-Ying est un fruit de la fatalité, comme la séparation infranchissable que le destin a placé entre les deux amants. Le schéma narratif est aussi, à peu de chose près, le même.
   Mais ce qui m'a beaucoup plu dans ce roman, c'est l'atmosphère si particulière que le narrateur réussit à créer. A l'image des personnages, elle est toute de poésie, de douceur, de suggestion, et met en place un cadre presque irréel. Les personnages sont tous deux dans l'attente, la patience, la soumission au destin. Dao-Sheng, à la fin du roman, parvient à aimer Lan-Ying d'un amour tel qu'il parvient à surmonter l'absence de l'aimée en ayant atteint avec Lan-Ying une communion parfaite entre leurs deux âmes si bien qu'il n'ont plus besoin de se voir pour s'aimer et être heureux. De là, d'ailleurs, le titre du roman.
   Ce qui peut paraître mièvre ou plat dans ma bouche ne l'est absolument pas dans le livre, d'une finesse exceptionnelle. J'ai pour cela beaucoup apprécié ce livre, par ailleurs très original malgré l'intemporalité du sujet.
   Quant au style de la narration, il est, à mon sens, plein de charme, de pudeur et très agréable à lire par sa beauté visuelle.

Mon verdict
   5/5; charmant