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lundi 17 août 2015

Jean Giono - Le Hussard sur le toit

    Encore une fois, j'ai une semaine de retard... mais que voulez-vous, ma vitesse de lecture dépend de l'intérêt que je porte au roman en cours ! Aujourd'hui, c'est sur un roman de Jean Giono, Le Hussard sur le toit, que je vais écrire.

Titre: Le Hussard sur le toit
Auteur: Jean Giono
Genre: roman d'aventures
Date de publication: 1951
Pays: France

Résumé
   Angelo, fils naturel d'une duchesse italienne et jeune colonel de hussards, doit s'exiler en France après un duel avec un opposant des carbonari, membres d'une société secrète pour l'unité italienne. Il parvient dans le Midi alors même que la région est dévastée par une terrible épidémie de choléra. Après une nuit passée à chercher des survivants dans un hameau dévasté en compagnie d'un médecin français qui contracte aussitôt la maladie et y succombe, Angelo parvient à Manosque. Suspecté d'être un empoisonneur de fontaines, il soit se réfugier sur les toits pour échapper aux gendarmes et à la foule en proie à la panique. Il y fera la rencontre d'une jeune femme, Pauline de Théus, auprès de laquelle il continuera son voyage de retour dans sa mère patrie.
Mon avis
   D'après les premières lignes qui introduisent cet article, vous devez vous douter que ce roman ne m'a pas outrageusement passionnée. Le premier grief que j'ai contre lui est la trop grande complexité de la sous-intrigue, c'est-à-dire la lutte d'Angelo pour une république italienne. Je n'ai compris qu'au bout de 200 pages environ ce qui avait conduit Angelo à s'exiler en France, et quant à la lettre rendant compte de ses menées clandestines pour l'unité de l'Italie qu'envoie sa mère à Angelo, je suis toujours dans la plus grande perplexité. Même si cette lutte est évoquée relativement souvent, le lecteur sait finalement très peu de chose à ce sujet, alors que c'est tout de même ce qui motive les déplacements difficiles d'Angelo dans un pays dévasté par le choléra. Je suis donc en proie à un sentiment de frustration à ce sujet.
   Autre chose. Le personnage d'Angelo, ce jeune idéaliste généreux et enthousiaste, m'a profondément exaspérée, malgré ses indéniables qualités. En effet, j'ai trouvé ce personnage absolument bouffi d'orgueil, au point qu'on peut légitimement se demander si les plus généreuses et nobles de ses actions ne sont pas uniquement destinées à renforcer la déjà haute opinion qu'il a de lui-même. A mon sens, il frôle parfois le ridicule, et cette hypocrisie du personnage, qui n'est pas consciente chez lui, a suffi pour me le rendre antipathique.
   En ce qui concerne le style, je n'ai pas non plus apprécié les dithyrambiques descriptions de la nature, qui emploient pléthore d'adjectifs, au détriment de la simplicité et de la recherche du mot juste chère aux poètes.
   Le seul passage qui a excité mon intérêt sont les péripéties qui se déroulent à Manosque, et les quelques réflexions sur les mouvements de foule, qui, il faut le dire, sont assez justes je pense.
   J'ai donc lu ce roman avec ennui, en comptant les pages qui me restaient, surtout à la fin où une sorte d'élucubration d'un personnage sur le caractère psychologique a constitué le point culminant de ma lassitude. Quelle chance j'ai eu de ne pas avoir ce roman au bac... Sur le même thème, j'ai bien mieux apprécié La Peste de Camus, que j'ai trouvé plus intéressant philosophiquement parlant.

Mon verdict
   2/5, ennuyeux

lundi 8 juin 2015

William Golding - Sa Majesté des Mouches

  Encore une fois, je dois m'excuser pour ce retard hallucinant... Que voulez-vous, entre les bacs et les oraux blancs je n'ai pas disposé de beaucoup de temps récemment...juste assez pour faire de nouveaux achats de livres (ce que vous avez déjà vu si vous me suivez sur Twitter ou Facebook, ce que je vous engage vivement à faire). Maintenant que je souffle un peu juste avant la fin des cours, j'ai le temps de lire...et d'écrire sur un roman dont j'avais entendu parler par une interview d'Eoin Colfer, un auteur jeunesse que j'apprécie beaucoup.

Titre: Sa Majesté des Mouches
Auteur: William Golding
Genre: roman d'aventures
Date de publication: 1954
Pays: Grande-Bretagne

Résumé
    A la suite d'un accident d'avion, une soixantaine d'enfants entre 5 et 13 ans se retrouvent seuls, sans adultes, sur une île déserte et idyllique. Très vite, un chef est désigné: c'est Ralph, un des plus âgés, charismatique et chaleureux. Mais un certain Jack, choriste principal d'une maîtrise de garçons, est jaloux de lui et lui en garde rancune. Ralph édicte des règles précises: un feu doit être allumé en permanence au sommet de l'île, c'est leur seul espoir de salut selon lui. Ce feu sera la cause de tensions de plus en plus violentes entre Jack et la maîtrise, qui s'occupent de la chasse, et Ralph et son acolyte myope souffre-douleur de Jack, surnommé Porcinet. A mesure que des peurs feront leur apparition dans la petite communauté, les évènements s'enchaîneront très vite pour aboutir à la violence et à la mort de certains enfants.

Mon avis
   J'ai lu ce roman afin de pouvoir avoir un autre point de vue sur le mythe du Bon Sauvage abordé dans Vendredi ou les Limbes du Pacifique et le genre de la robinsonnade en général. En cela, je n'ai pas été déçue: Sa Majesté des Mouches est radicalement différent du roman de Michel Tournier. Si Robinson apprend à vaincre ses instincts brutaux et à vivre en harmonie avec l'Autre loin de la société, c'est exactement l'inverse qui se passe dans ce roman: les enfants finissent par s'écharper à qui mieux mieux avec une violence incroyable. 
   En cela, le roman est très intéressant: il montre comment une personne frustrée et autoritaire finit par manipuler un groupe pour le gagner à sa cause, se le dévouer, y entretenir la peur de l'inconnu, désigner des boucs émissaires et finalement faire usage de la violence. Ce récit révèle, à mon sens, la monstruosité tapie en chaque homme, qui ressort dans des situations extrêmes dans lesquelles la raison n'est plus utilisée. Le roman est donc assez terrifiant en cela: voir des enfants normaux se transformer en meurtriers, abdiquant presque leur humanité (on le s'en rend compte à la fin du roman; cette humanité est, mais je m'avance peut-être un peu trop, représentée par le feu), est fascinant et horrible à la fois.
   J'ai reconnu dans Sa Majesté des Mouches la cruauté dont peuvent faire preuve les enfants, qui m'avait déjà choquée dans Wonder.
   Le style, et notamment les descriptions de l'île, est très agréable à lire. J'ai donc plutôt apprécié ce roman, que j'ai d'ailleurs lu d'une traite, et recommanderais aux jeunes adolescents comme aux adultes.
   Mon seul regret reste la fin, assez brutale et énigmatique à mon sens, ainsi que quelques passages qui sont restés obscurs pour moi.

Mon verdict
   4/5, un roman psychologique intéressant sur la monstruosité et le groupe

lundi 23 février 2015

Daniel Defoe - Robinson Crusoë

   Comme vous le savez peut-être, j'ai dû lire, œuvre que je présenterai au bac de Français, Vendredi ou les limbes du Pacifique, de Michel Tournier, une réécriture de Robinson Crusoë, de Daniel Defoe. J'avais déjà lu et relu de nombreuses fois dans mon jeune temps ce roman, mais dans l'édition abrégée de la Bibliothèque Verte. Comme nous devions le lire pour la rentrée des vacances de février, c'était pour moi l'occasion rêvée de me replonger dans un roman d'aventures qui m'avait passionnée jadis...

Titre: Robinson Crusoë
Auteur: Daniel Defoe
Genre: roman d'aventures
Date de publication: 1719
Pays: Royaume-Uni

Résumé
   Robinson Crusoë, jeune homme possédé par le démon de l'aventure et l'envie de courir le monde, s'embarque un jour, au mépris des recommandations paternelles, sur un navire. Hélas, le navire est capturé par des Maures chez qui Robinson devient esclave. Cependant, il parvient un jour à tromper leur surveillance et à s'échapper sur un petit bateau de pêche. Il est alors recueilli par un capitaine portugais et aborde au Brésil où il s'établit comme planteur. Quelques années plus tard, alors que son exploitation prospère, il entreprend un voyage d'affaire, et c'est alors que son bateau fait naufrage et qu'il s'installe, seul rescapé, sur une île déserte. 

Mon avis
   Ce qui m'avait énormément plu quand, petite, j'avais lu et relu Robinson Crusoë, c'était l'interminable description de ses installations dans l'île, que j'essayais vainement de reproduire sous forme de cabanes plus ou moins branlantes. Il est vrai que l'ingéniosité que déploie Robinson est véritablement fascinante, et que la façon dont il parvient à vivre tout à fait convenablement et heureusement alors qu'il est dénué de tout est, je trouve, vraiment inspirante, c'est une leçon d'optimisme et de persévérance.
   J'ai été aussi très surprise de constater que l'édition abrégée que je connaissais avait été amputée de pas moins de la moitié du roman, portant principalement sur les aventures de Robinson en tant que marchand après son départ de l'île, et le devenir de la colonie qu'il a laissée sur l'île elle-même. Si j'ai été libérée de l'impression d'inachevé que je ressentais à chaque lecture du roman abrégé, j'ai par contre trouvé certaines péripéties et aventures d'un rocambolesque qui devenait parfois, je trouve, assez répétitif et ennuyeux, d'autant plus que le roman est vraiment très long.
   J'ai également mieux réalisé la portée religieuse du roman, avec les méditations de Robinson sur Dieu et l'évangélisation, qui reflètent bien la pensée de l'époque mais sont cependant vraiment intéressantes.
   Le personnage de Robinson m'a paru assez sympathique, puisqu'il s'agit d'un personnage tout de mesure, de prudence, de raison, pacifique et relativement tolérant, dont les relations avec Vendredi sont touchantes. En somme, c'est un vrai "honnête homme" du XVIIème siècle.
   J'ai trouvé qu'il émanait de ce roman un certain optimisme, qui en rend la lecture vraiment agréable, ce que je n'avais pas ressenti dans le cas du roman de Michel Tournier, où le personnage de Robinson est beaucoup plus sombre, moins mesuré, mais aussi plus complexe et dont l'évolution se ressent tout au long du roman.
   Quant au style, je répète que le XVIIème siècle n'est pas vraiment mon siècle favori. En effet, je trouve que l'écriture des auteurs de romans du XVIIème est souvent assez lourde et que leurs tics d'écriture sont agaçants. Je ne ressens pas du tout la même chose en ce qui concerne les auteurs du XVIème (merveilleux Montaigne), du XIXème (romantiques et réalistes) et du XXème. En tout cas, le style de Daniel Defoe ne m'a certes pas emballée, mais ne m'a pas énervée non plus. Considérons donc que je l'ai trouvé correct, d'autant plus que certains traits d'humour tout britanniques m'ont bien fait sourire.

Mon verdict
4/5, un roman positif